l'Era
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 La Rébellion d'Alrost

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MessageSujet: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeVen 21 Mai - 13:51

Voix : Depuis l'arrivée des Ragnor, c'est le chaos.

Voix : Très vite, ils ont pris possession du contrôle du marché et de l'économie, de la politique ; imposant leur règles et leurs principes. On ne peut pas dire que ce soit bien... on ne peut pas non plus dire que ce soit mal... [...]

Voix : Car depuis leur arrivée, la paix règne dans les royaumes ; sur presque tout le Continent... Ils soufflèrent des paroles alléchantes pour corrompre les rois et les nobles riches et puissants... À présent, Ils sont l'Ordre.

Voix 2 : Mais est-ce vraiment Ils, et non pas Il? Car à ce jour, personne n'a affirmé en avoir vu...

Voix 1 : Si! Deux marins qui sont d'ailleurs ceux qui sont venus nous prévenir de leur Arrivée. Ils avaient l'air à moitié fou, et c'est pourquoi on ne les a pas cru (ce qui aurait été le cas même s'il aurait eu toute leur tête). Après tout, ce n'aurait pas été les premiers à venir raconter des histoires sans queue ni tête pour faire peur et semer des rumeurs...

Voix 2 : Mais c'était vrai!

Voix 1 : Même si ce l'était, tout ce qu'ils avaient dit, avant de repartir en courant, c'était que les Ragnor arrivaient... ça nous disaient pas grand chose, à nous, dans le coin!

Voix 2 : Je vois...

Voix 1 : En tout cas comme je disais... les Ragnor ont le monopole! Si ça continu comme ça, ils vont devenir les Maîtres du Monde,
littéralement! Et on ne pourra plus rien faire à notre façon, nous devrons suivre leurs façons... déjà que ça ressemble un peu à ça... Beaucoup de pays sont déjà contrôlé entièrement ou partiellement par les Ragnor : Ici à Ulmerid ; ils viennent d'arriver. À Ulman ils ont le contrôle total... Xaredor leur appartient, ainsi, une grande partie des terres de l'Est "est à eux". Ils sont également implantés au Sud, en Karedia, et à au Sud-Ouest à Larkü-Liha et Thelessìor. Très vite, j'imagine, Tous formeront Un. Cette idée ne me plaît pas... non, pas du tout.

Voix 2 : Mais... n'y-a-t-il personne pour se lever et parler?! Pour enclencher un mouvement... une rébellion, même!

Voix 1 : Pas "officiellement". Certaines personnes, même beaucoup, sont contre les Idéaux et les Principes Ragnori... Mais, ces temps-ci, il se trame des trucs étranges, dans notre région...... On parle d'un dénommé "Alrost", qui Ose discuter ouvertement contre les Ragnor. Il a commencé par le crier dans les rues, à parler dans les tavernes ; à proposer aux gens de rejoindre son groupe, qui semble être uniquement constitué de lui-même... Promettant une mort quasi certaine à la participation de son projet, mais une gloire sans limites si celui si était mené à bien...

Voix 2 : En d'autres mots, ils veut détrôner les Ragnor? Mais comment compte-t-il s'y prendre?! Il est fou! Nous avons vu leur puissance en jeu! Ils ont détruit une montagne quand les Hommes se sont moquer de leur prétendu supériorité, et ils ont brûler une forêt entière d'un claquement de doigt ; quand les Elfes les menacèrent de la mené contre eux... et quand les Gobelins ont refuser de se soumettre, ils ont fait jaillir un puits qui ne contenait par de l'eau, mais de l'or liquide! Il faut se mettre à l'évidence, notre soumission vaut bien leur magie ; leur magie qui fait germer les fleurs et pousser le blé... leur magie qui éleva ses murs, ou je ne sais quoi, si lointains Là! À l'horizon! Mais si hauts... on dit qu'ils sont fait d'Énergie et que nul ne les traverse, car en plus de leur invulnérabilité, ils seraient haut deux fois l'Arrantalion, aux Colarmarüdìll...

Voix 1 : Helios! Mon ami, tu sais comme quoi qu'il faut agir! Rend toi à l'évidence! Les Ragnor nous ont envahi, ils nous ont soumis, presque tous, à leur "dogme de paix". Nous devons AGIR!! Alros à tout à fait raison sur à leur sujet... moi, en tout cas, je ne laisserai pas des prestidigitateurs de pacotille me mener par le bout du nez! Sus aux Ragnor! [...] Tu vois? Dit-le! Il ne t'arriva ri...

Il fût coupé au milieu de sa phrase par un grand nuage de fumée qui apparût soudain, aveuglant les deux hommes qui discutaient. Quand le nuage fût dissipé, celui qui avait parlé contre les Ragnor... avait disparût.

Helios : Tu vois à quoi ça mène de parler en mal des Grands Ragnor! Moi, je les rejoints... toi, tu rejoins les Enfers!

[...]

Tout arriva si vite. Altor avait très peur... peur car il venait de se faire enlever par les Ragnor, ou leurs laquais... du moins, c'est ce qu'il en déduit. D'abord une fumée étouffante qui piquait les yeux... puis, il se retrouvait dans un sac et se faisait transporté à toute vitesse sur un chariot bringuebalant.
Il poursuivit sa course folle pendant ce qui lui sembla une éternité... commençant à s'assoupir, par manque d'air et par fatigue, il fut enfin libéré de sa prison en tissu brun et épais...Un homme étrange le regardait avec curiosité.
Il avait de très longs cheveux, noirs et raides ; et malgré l'obscurité, Altor pouvait percevoir une once de folie dans ses yeux gris.
Il avait la peau très pâle, l'air fatigué ; des cernes sous les yeux. Et, il était grand, imposant, sans non plus dire costaud, car il semblait maigre ; tout en supposant une certaine puissance, et Altor eu la très forte impression qu'il lui devait respect, même s'il l'avait laissé pourrir dans un sac pendant des heures, et qu'il était un Ragnor... Alors il dit bêtement sans tellement s'adresser à l'individu :

Altor : Alors c'est ça... Ragnor...

??? : Je ne suis pas un Ragnor. Dis ton nom et je te ferai part du mien.

Altor : Je m'appelle Altor... Kalmanaär Altor.

??? : Et moi Alrost. Juste Alrost... tu me connais de nom, n'est-ce pas?

Altor : Et bien oui (dit-il en se demandant comment il savait cela).

Alrost : Je t'ai entendu, tout à l'heure. Tu parlais de lever une rébellion contre les Ragnor. C'est ce que je veux faire, mais jusqu'à
maintenant, personne n'eut le courage de les défier, et de venir avec moi. Seul, je ne peux rien faire.

Altor : Alors vous avez cru que je désirais prendre part à votre projet?!

Alrost : Je n'ai pas cru. C'est un fait.

Altor : Mais vous ne me demandez pas mon avis!

Alrost : Non... Pas tellement, en effet. Allez, venez, on discuteras de tout ça en cours de route...

Altor : Mais j'ai mal aux jambes! Et puis où va-t-on?

Alrost : Assez de mais! On va à l'Auberge du Vieux Bouc. Là-bas, c'est facile de parler. On va voir si d'autres gens pensent comme nous...

Altor : ...

[...]


Dernière édition par Admin le Lun 24 Mai - 20:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 24 Mai - 19:21

Sirotant tranquillement une limonade (sa boisson préférée) à l'Auberge du Vieux Bouc, Alcazan ne put s'empêcher de remarquer l'arrivée de deux hommes à l'allure très étrange, l'un pâle et paraissant fatigué, l'autre s'agitant nerveusement. Le premier alla rapidement dire quelques mots à l'aubergiste et lui donna ce qui semblait être de l'argent avant de retourner voir son compagnon. Ils prirent place à une table tout près de l'Aerwor qui, de nature beaucoup trop curieuse, se fit un devoir d'écouter leur conversation.

Altor: Nous...nous allons nous attirer des ennuis, je vous dis...

Alrost: Du calme, Altor... Ce n'est pas comme si le ciel allait nous tomber sur la tête! Je veux simplement que vous m'aidiez dans mon projet.

Altor: Un projet de fou, oui! Comment voulez-vous l'appelez? "La grande Rébellion d'Alrost qui se termina en moins de quinze secondes quand tous les rebelles firent en même temps une crise cardiaque"?!

Alrost? Ce nom disait vaguement quelque chose à Alcazan... Mais bien sûr! C'était le nom qui courait sur toutes les lèvres depuis un certain temps à Arnor, si ce n'était en Ulmerid au complet. C'était celui qui voulait se lever contre les Ragnor. Les Ragnor... Quel grand mystère. Malgré toutes les recherches qu'Alcazan avait faites sur le sujet, très peu d'informations en étaient ressorties. C'était d'ailleurs un sujet très délicat. Le jeune homme à la peau bleutée avait été si intrigué par leur soudaine apparition qu'il était allé en personne interroger les deux pêcheurs qui les avaient soi-disant aperçus pour la première fois. Malheureusement, les deux hommes étaient si bouleversés que leurs propos en étaient devenus contradictoires. Par ailleurs, Alcazan ne trouvait pas que l'arrivée des Ragnor était une si mauvaise chose. Une paix rarement vue jusqu'à aujourd'hui s'était installée, ce qui était une excellente nouvelle. Le seul problème avec les Ragnor, c'est qu'ils n'étaient définitivement pas de très bons négociateurs, allant même jusqu'à tuer pour inculquer leur système à eux. Ça, c'était un peut irritant. Alrost était donc pour Alcazan ni un brave homme, ni un renégat. Simplement quelqu'un qui se bat pour ses convictions. L'Aerwor s'aperçut alors qu'il avait manqué un bout de la conversation qu'il avait espionnée.

Altor: ...ne voudra vous appuyer! Les gens ont peur et je les comprend.

Alrost: La peur de quoi? De mourir? Nous mourons tous un jour, alors pourquoi ne pas le faire en promettant un avenir meilleur aux générations futures?

Altor: Vous êtes décidément ce que les gens croient de vous: fou à lier.

Alrost: Par pitié, Altor! Vous me jugez fou simplement à cause de mon opinion? La vôtre est pourtant semblable à la mienne. Êtes-vous fou pour autant?

Altor: Je... Euh...

Alrost: C'est ce que je pensais... Voyez-vous, j'ai un plan pour rallier les gens à ma cause et les libérer de leur prison de terreur. Voilà ce que je vous demande de faire...

Alrost se pencha à l'oreille d'Altor pour lui expliquer ses intentions, ce qui empêcha Alcazan d'entendre la suite. Les explications ne durèrent que quelques secondes, puis, subitement, Alrost se leva debout et parla d'une voix forte à tous les gens présents dans l'auberge.

Alrost: Chers amis, peut-être me connaissez-vous, peut-être pas! Je m'appelle Alrost et je suis venu vous parler d'un grand projet! Je souhaite renverser les Ragnor! Oui, vous m'avez bien entendu! Leur joug de dictateurs va connaître une fin abrupte! J'ai besoin de vaillants et courageux alliés pour m'aider dans cette aventure! Vous savez tout comme moi qu'il est temps de retrouver notre liberté! Les Ragnor ne sont pas aussi forts qu'ils le prétendent, croyez-moi! Ils se servent de leur magie pour nous faire peur, mais en fait, ils ne connaissent que quelques tours de passe-passe. Leur puissance n'est qu'une grande illusion! Alors, qui est avec moi?!

Altor se leva et essaya d'adopter une posture qui se voulait droite et confiante.

Altor: Moi! Je me joins à vous, Alrost!

L'aubergiste derrière le comptoir se mit de la partie.

Aubergiste: Moi aussi, je suis avec vous!

La déclaration fit boule de neige. L'un après l'autre, les gens présents dans l'auberge, hommes et femmes, se levèrent de leurs chaises pour appuyer le chef rebelle. Alcazan comprit en un instant ce qu'avait expliqué Alrost dans l'oreille d'Altor et pourquoi il était allé donner de l'argent à l'aubergiste lorsqu'il était entré. Le petit malin avait usé de l'instinct grégaire, la psychologie des foules. En demandant à l'avance à deux personnes de l'encourager de ses démarches, Alrost avait provoqué chez les autres clients de l'auberge une sorte d'envie incontrôlable de rejoindre un groupe. Ce révolutionnaire était très intelligent, malgré tout.

Alrost: Qui est avec moi?!

Tous: MOI!

Alrost: QUI EST AVEC MOI?!

Tous: MOI!

Alcazan: Cela ne peut que mal se terminer... murmura-t-il pour lui-même

Comme pour appuyer cette déclaration, un cri perçant au-dehors arracha tout le monde des idées de rébellion. Le jeune Aerwor fut l'un des premiers à se précipiter à l'extérieur. Ce qu'il vit alors lui glaça le sang...

[...]



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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 24 Mai - 20:30

Une immense colonne de fumée s'élevait au loin... et il y avait cette odeur de cadavre brûlé... D'abord la panique, puis, une ambiance de mort... Un cri à vous glacer le sang se fit entendre, d'abord perçant, puis de plus en plus fort et grave.
Une explosion se produit au moment même où Alcazan vit apparaître au loin quelque chose qui défiait son imagination... un être immense et noir, au regard de braise... L'être regarda un peu partout, avant de croiser le regard de l'Aerwor... à ce moment, même si loin, il sembla le voir parfaitement. Il ouvrit un peu plus les yeux comme pour se rapprocher et enfin voir ce qui le dévisageait ainsi, mais Alcazan fût brusquement attrapé par sa cape et tiré à l'intérieur de l'auberge.


Une fois ses esprits retrouvés, il se tourna pour regarder qui l'avait ramené à la raison de cette façon. Même dans la pénombre, il reconnût Alrost, l'homme qui était probablement la cause de ce chaos si soudain. Les Ragnor étaient-ils omniprésents pour avoir réagis si vite, ou alors avaient-ils des espions... ou peut-être n'était-ce pas les Ragnor...

Alrost : Suivez-moi...

Même dans la panique, Alcazan n'était pas assez sot pour le faire, sans avoir un minimum d'explications.

Alcazan : Et pourquoi devrais-je?

Alrost : Je n'ai pas trop le temps de vous expliquer, vous m'en voyez navré...

Et comme pour confirmer les dires d'Alrost, un second cri se fit entendre, suivi de près par une explosion tellement puissante qu'elle força les deux hommes à plaquer leurs mains sur leurs oreilles.

Alcazan : Écoutez...

Alrost : Non, vous, écoutez-moi! Je vais faire court, puisque vous êtes têtu. Nous sommes poursuivi par un truc, pour sûr. Est-ce en lien avec les Ragnor ? Je n'en doute pas une seconde ! Seulement à tous les coups, il faut fuir... Il y a un changement dans mes plans. Le soulèvement massif de rebelles est trop... bruyant. Ils ; enfin les Ragnor ; ont beaucoup d'espions... c'est pourquoi il ne faut faire confiance à personne. Il reste qu'il y a des gens plus *explosion* ... plus fiables... que les autres.

Alcazan : Si je comprends bien, vous voulez monter un petit groupe...

Alrost : ... plus ou moins. J'ai pensé... qu'il faudrait in...

Bang! La porte de l'auberge vole en éclats. Quatre, cinq... non six ! ... une demi-douzaine de "formes" entrèrent dans la pièce, coupant radicalement Alrost dans sa phrase. Difficile de différencier hommes et femmes, puisqu'ils portaient de grands vêtements noirs ; dans le noir, justement. Rien ne pouvait les différencier vraiment... tous portant une grande toge noire, ornée d'un signe étrange. Ils "reniflèrent" un peu, l'un dégaina même une longue épée, sombre et aussi striée de reflets clairs... mais il la rangea presque aussitôt. Mais aucun ne sembla prendre conscience de la présence d'Alcazan et de son compagnon d'infortune : Alrost. Ce dernier avait d'abord tenté d'attaquer les nouveaux venus, menaçants, mais l'Aerwor l'avait retenu d'une main... après tout, ils étaient en désavantage numérique.

Une fois ces êtres bizarroïdes éloignés, Alcazan s'adressa à l'autre...

[...]
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 31 Mai - 21:05

Alcazan: C'étaient qui, EUX?!

Alrost: Je vous l'ai dit: je n'en sais rien! Sans doute des créatures infâmes au service des Ragnors... Il faut quitter Arnor rapidement! Ces monstres sont en train de mettre la ville à feu et à sang.

Altor: J'ESPÈRE QUE VOUS ÊTES CONTENT DE VOUS, ALROST! NOUS ALLONS TOUS MOURIR!

Alrost: Calmez-vous, mon vieux! Vous voulez vous faire tuer?! Suivez-moi! Tous!

Tous les rebelles présents dans le bâtiment ne virent d'autre choix que de suivre leur chef. Alcazan n'était pas de très bonne humeur, mais il dût se résigner à suivre le petit groupe. Dehors, le crépuscule teintait peu à peu le ciel de couleurs étranges, comme le violet et l'orange. Des cris se répercutaient encore et encore, toujours plus nombreux. Les colonnes de fumée se multipliaient, résultat de dizaines d'incendies faisant rage un peu partout. Le groupe de révolutionnaires se fraya un chemin à travers les rues emplies de gens paniqués. À un moment donné, Alcazan crut apercevoir au loin une forme sombre poignarder une jeune femme, mais il n'en était pas sûr et son cerveau essayait tant bien que mal d'effacer cette scène horrible de sa mémoire. Lorsque la petite troupe, composée d'une douzaine de personnes, atteignit enfin les limites d'Arnor après avoir pris maints détours, il commençait à faire nuit, mais l'obscurité était à plusieurs endroits percée par la lumière éclatante des feux détruisant la cité.

Alcazan: Alrost, vous êtes...

Alrost: Chut!

L'Aerwor se tut et tourna son regard dans la direction pointée par le rebelle. Là, près d'un moulin enflammé se tenait deux des êtres bizarroïdes vêtus de tunique noire. Ils semblaient discuter, mais dans une langue très étrange, presque effrayante. On aurait dit le sifflement d'un serpent mêlé au râle d'un crapaud. Alrost se détourna brusquement et prit la fuite dans la campagne, aussitôt suivi par ses compatriotes. La troupe continua de courir quelques temps, puis s'arrêta enfin pour regarder derrière elle. L'ancienne ville d'Arnor était irrémédiablement détruite. Les quelques édifices encore debout étaient la proie des flammes. Hommes et femmes ne purent s'empêcher de pleurer la disparition de leurs foyers et la mort de leurs proches. Seuls Alcazan, Alrost et Altor, tous trois n'ayant pas vécu à Arnor, ne versèrent aucune larme, bien qu'ils aient été touchés par le malheur de leurs compagnons.

Alcazan: J'espère que vous êtes fier de vous, maintenant...

Alrost: On dirait que vous parlez comme si j'avais tort... Au contraire! Vous voyez maintenant comment les Ragnor sont des êtres vils et sans scrupules, prêts à ruiner des vies simplement à cause d'une petite menace de rébellion!

Alcazan: Venez avec moi un peu plus loin... J'ai à vous parler seul à seul...

Les deux hommes s'éloignèrent du groupe, mais restèrent quand même assez près pour ne pas ressembler à des fuyards.

Alcazan: Qui êtes-vous, Alrost?

Alrost: Pardon? Euh... Je ne comprends pas ce que vous voulez dire... dit le chef d'une voix un peu tendue.

Alcazan: Vous êtes très intelligent, comme j'ai pu le constater à l'auberge du Vieux Bouc. Un peu trop même. Vous connaissez plutôt bien les Ragnor et vous leur vouez une haine incroyable. Et même si vous clamez haut et fort des idées de rébellion, je vois mal pourquoi des entités supérieures brûleraient toute une ville pour vous attraper, alors qu'ils n'ont qu'à vous tuer en vous foudroyant d'un éclair. Vous n'êtes pas un simple citoyen ordinaire réclamant sa liberté... N'essayez pas de me le faire croire. Alors je répète ma question: qui êtes-vous vraiment?

Alrost fut secoué d'un petit rire et une lueur dans son regard fatigué s'alluma.

Alrost: Vous avez beaucoup d'imagination, Alcazan... Un peu trop même, pour reprendre vos propres paroles...

Commençant à se sentir mal à l'aise, Alcazan alla rejoindre les autres rebelles sans ajouter un mot de plus. La troupe se décida à prendre un peu de repos à la belle étoile derrière une colline verdoyante. Alors que tout le monde semblait dormir, l'Aerwor, lui, ne trouvait pas le sommeil. Il avait toujours eu beaucoup de difficulté à s'endormir, mais là, c'était pire que jamais. Tout en regardant le ciel étoilé, Alcazan ne cessait de se répéter les évènements en boucle dans sa tête. Ce qui avait commencé par une journée tranquille à Arnor s'était rapidement transformé en véritable cauchemar. Enfin, après plusieurs heures de ruminations, l'Aerwor sombra dans le sommeil.

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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeDim 6 Juin - 21:16

Alrost se dirigea d'un pas lent vers un petit coin sombre, puis s'y assis de façon confortable afin de bien pouvoir réfléchir.

*Décidement, cet Aerwor est curieux.... je dirais même trop curieux. ... enfin bon, il ne représente aucune menace, j'imagine.*

Aucun bruit, aucun vent. Une nuit très calme, oui. Au loin, on pouvait voir les ruines rougeoyantes de la ville qui, il y a si peu, avait subi un terrible carnage. Fort heureusement, le feu ne s'était pas étendu trop loin dans la campagne. Les braises qui restaient formaient une lueur nuancée de rouge et de jaune, qui, malgré son origine destructrice, était douce et chaleureuse pour les chanceux qui pouvait la contempler ; les chanceux qui n'avaient pas péri dans les flammes...

Et c'est après plusieurs heures de réflexion profonde qu'Alrost s'endormit... enfin, pour sûr, il ferma ses paupières ; peu de temps après Alcazan.

Les douze silhouettes qui disparaissaient peu à peu dans l'obscurité grandissante se confondaient si bien dans les herbes, sous cette nuit sans lune ni étoile, que quelque brigand aurait passé à quatre pas d'eux sans les apercevoir à peine! Cependant, la cachette ne serait plus d'une grande efficacité au grand jour. Jour qui arriva vite, par cette journée de printemps, presque d'été. La nuit s'était passée sans incidents particuliers... enfin, selon les dormeurs qui n'avaient même pas pris soin de faire des tours de garde! Alrost fut le premier à ouvrir les yeux. Il patienta longuement, regardant le visage de chacun des autres, leur position ; leur mouvements. Leur respiration. Puis, quand le soleil commença à grimper haut dans le ciel, il se décida à aller les réveiller, surpris que tous dormaient encore ; apparemment.

Au lieu de les secouer délicatement ou autre, le grand homme aux cheveux noirs émit un sifflement strident, d'une façon ou d'une autre (car sa bouche ne semblait pas avoir eu à bouger pour ce faire). Ce bruit soudain fit remuer les onze autres rebelles, assez fortement, chez certains ; vu le stress, la peur et les traumatismes de hier ; qui les avaient mis sur leurs gardes. L'un dégaina même son épée. Alcazan se contenta d'ouvrir les yeux, rapidement, mais sans réagir plus que ça. Peut-être ce dernier ne dormait-il plus déjà.

Alrost : Alors, alors. Mes amis, amies... nous avons quelques petites choses à mettre au point.

Semble-t-il que ces simples paroles eurent pour effet de calmer tout le monde et d'apporter le silence dans le petit groupe.

Alrost : Il n'y a pas 36 raisons pour que vous soyez là. Ou vous m'avez délibérément suivi en sachant mon but et mes intentions, qui par conséquent devraient être partagées par vous autres. Ou vous avez simplement suivi le groupe comme un mouton ; à peu près ou carrément ; et encore là, vous avez aussi peut-être juste tenté votre chance de ce côté pour survivre à... au saccage de hier, bref.

Il fit une brève pause, apparemment inutile, mais qui lui servit en fait à observer le comportement ; les réactions ; de chacun.
Puis, il poursuivit :


Alrost : Et bien je ferai court. Si en aucun cas, ou même si vous hésitez, à faire partie de ce groupe, qui a pour but de détrôner les Ragnor... ou en tout cas de ramener la paix d'autrefois, alors je vous demanderai de quitter, voilà. Si vous vous désirez dur comme pierre rester, restez! Sachez dans ce cas-là que vous vous engagez à me suivre, moi, Alrost, où que j'irai. S'il y a un chef, c'est moi. Malgré que, je déteste donner des ordres, et aussi, je ne souhaite pas vous forcer à quoi que ce soit par quelque ordre posé sans droit légitime. Vous êtes donc libre, et c'est pourquoi je vous demande de rester uniquement si vous êtes prêts à vous engagez entièrement, corps et âme ; à risquer votre vie, à suivre - à faire - coûte que coûte, à vous entraidez, mes amis ; amies, dans cette... euh... "aventure", si on peut appeler ça comme ça! À ceux qui resteront je vous expliquerai plus en détails mes plans et idées. Dites opinions et propositions... je ne renie pas les paroles - les paroles sages. J'imagine qu'une fois ceux qui partiront seront partis... nous serons peu, comme nous le sommes déjà. Il faudra donc chercherai quelques autres gens compétents et déterminés avant de vraiment débuter notre quête. Je vous laisse donc la parole, à tous. Que ceux qui veulent partir partent maintenant, sans dire mot. Que les autres se présentent et prêtent serment de réussir cette mission quoi qu'il advienne, serment à votre dieu ou je ne sais pas! Rolling Eyes Voilà.

Donc, des onze, six s'en allèrent. Finalement. Il n'en restait plus que six, en comptant Alrost, Altor et Alcazan.
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 7 Juin - 20:51

Hier à peine, Alia se trouvait chez elle, à Arnor ; et plus précisément dans la ville d'Arnor : Betlhim. Tout se déroulait bien... le petit train train de la vie... Quoi que ces temps-ci, quelqu'un d'un minimum informé saurait que tout ne se passe comme "d'habitude". Une nouvelle race... est arrivée en ce monde. Les Ragnor. Ils ont rapidement pris le contrôle...

Et Alia déteste être contrôlée. Le monde tout ordonné, toujours pareil. Non, tout simplement, elle, qui voyage de pays en pays, qui apprend des façons de toutes les races, qui s'ouvre à toutes les idées, les coutumes... Elle ne veut pas que le Monde se réduise à... à ça!

Et hier à peine, Alia ne faisait que penser à ces idées... de soulèvement, de mouvement, qu'elle pourrait peut-être engager, petit à petit, avant qu'il ne soit trop tard. On dit que plus la lumière est forte, plus l'ombre l'est aussi. C'est peut-être pareil avec les Ragnor... ils font bien du changement, avec leurs grandes idées qu'ils imposent si "gentiment" en démontrant leur puissance aux faibles et aux naïfs et en enduisant leur langues fourchues de miel pour mieux manipuler les plus sages.

Décidément, elle devrait faire quelque chose! C'est vrai, ces Ragnor... ça l'énerve! Sans oublier le danger qu'ils représentent avec leur puissance incroyable, ou celle qu'ils ont laissée paraître. On dit qu'ils ont fendu une montagne et arrêter l'orage le plus fou en un claquement de doigt.

En ce moment, Alia se retrouve là, à courir à toutes jambes, mêlée à un groupe partageant apparemment les mêmes idées de rébellion qu'elle. Quand Alrost, sûrement le chef dudit groupe, s'est levé, à la taverne, et à parlé, soutenu par se jeune... se jeune Altor, ma foi joli... ; Alia s'est immédiatement rendue compte que c'était sa chance! Et comme un chien mord à l'os, elle a sauté sur l'occasion. Étais-ce vraiment une bonne idée, autant impulsive qu'elle fût? Car à présent... elle n'est pas avancée à grand chose, à fuir au milieu des ruelles en flammes ; poursuivi directement ou indirectement ; car elle en a fortement l'impression. Tout à l'heure, elle a entendu des cris étranges... stridents ; inhumains. D'ailleurs, elle a vu... des êtres - de grandes ombres pour sûr. Elles se déplaçaient sans le moindre bruit. Dans l'obscurité naissante, il semblerait normal de ne pas apercevoir même une partie de leur visage, mais même en passant sous la lumière aveuglante d'un feu, même aucun reflets n'est visible de leurs yeux ; si toutefois ils en ont. En tout cas, ils sont à faire peur... même pour Alia, fille de guerrier, aventurière expérimentée ; ou en tout cas, grande voyageuse. [...] Reste que, en soi, rester à la taverne aurait été tout autant suicidaire ; oh! bien plus...

Après une course folle dans tout Betlhim, puis dans les champs qui l'entoure, les douze rebelles, exténués, s'arrêtèrent. Alia s'effondre sur le sol moelleux tapissé d'hautes herbes. Au loin, la ville entière brûle... En tout cas, eux, maintenant, son en sûreté... sûrement, sûrement. Un endroit vraiment parfait, entre deux collines douces, à l'abri des regards perçants et dans le noir, des pas qui seraient conduit proches. Finalement, après quelques bavardages avec une jeune fille enthousiasme, Alia ferma les yeux, pleine de crainte, même à proximité de toutes ces gens aux airs assurés et protecteurs ; ou apeurés et peureux, difficile à définir dans l'obscurité. Avant d'accueillir les bras de Morphée, Alia eut l'impression d'entendre deux voix chuchoter, non loin. Tout en gardant les yeux clos, elle se mit en état d'alerte ; sur ses gardes. Fort heureusement, ce n'était que deux membres du groupe qui parlait. Elle reconnût la voix calme mais dûre d'Alrost, mais pas de son interlocuteur, qui parlait aussi avec calme, mais de façon interrogative et méfiante. Enfin, elle s'assoupit.

Au matin, la jeune femme aux yeux bleus, aux longs cheveux rouges et à la peau blanchâtre se fit réveiller en sursaut par un étrange sifflement, familier à ceux qu'elle avait entendu hier, mais plus sec. En se levant, elle dégaina rapidement une courte épée argentée et bien droite. Mais bien vite, elle fut rassurée d'apprendre qu'il ne s'agissait que du grand Alrost... très grand Alrost pour elle, petite d'un mètre cinquante. Elle se frotta un peu les yeux, rangea son arme et se détendit ; puis, elle attendit patiemment que quelqu'un prenne la parole, car ce silence pesant ne semblait pas vouloir durer longtemps. Tout le monde se regarda mutuellement, sauf Alrost, qui resta droit et comme perdu dans ses pensées, de ses yeux fatigués, avec son sourire mystérieux qui lui donnait des airs de cinglé bien déterminé. Finalement, il prit la parole. Quand son discours fût achevé, Alia avait comprise qu'elle n'avait pas eue tort de suivre cette compagnie... elle se redressa alors et dit sans l'ombre d'une hésitation, malgré sa toute petite voix de fillette :

Alia : Je prête serment devant le monde! Je prête serment à Delehim, de mener à bien cette mission. Je vous suivrai où que vous irai, Alrost, car bien que je ne vous connaisse que de dire et de visage, je sent que je dois placer toute ma confiance en vous, quoi qu'il advienne. Je vous supplie de bien vouloir m'accepter, moi, Alia, dans le groupe qui restera ici et qui partiras pour cette quête, notre quête.

Et comme en réponse aux airs interrogateurs qui se posaient un à un sur la toute petite fille, qui là, venait de prononcer solennellement ces paroles lourdes et presque... dangereuses, elle dit :

Alia : Et j'ai vu bien plus de printemps que je ne semble avoir soufflé de chandelles...



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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeMar 8 Juin - 21:02

Les séparations venaient de se terminer. Les six Bethlhmiens qui avaient décidé de quitter le groupe de rebelles étaient repartis vers les ruines de leur ville natale dans le but de trouver des survivants. Les incendies s'étaient éteints et plus aucune forme sombre ne semblait troubler la tranquillité du triste décor. Les six autres fugitifs s'étaient mis en marche vers l'ouest, là où les les collines se poursuivaient à perte de vue. Tout en marchant, Alcazan se remémora la scène de ce matin. Alrost leur avait offert la possibilité de partir ou de rester, ce qui était très honnête de sa part, mais ce qui tracassait l'Aerwor, c'est une phrase qu'une jeune fille prénommée Alia avait prononcée après un épatant serment de fidélité...

Alia: Et j'ai vu bien plus de printemps que je ne semble avoir soufflé de chandelles...

Ça, c'était curieux... Décidément, cette jeune aventurière était plus mystérieuse qu'elle n'y paraissait. Elle semblait aussi avoir beaucoup de courage, puisque c'était la première à avoir pris la parole après le discours d'Alrost. Sa promesse avait été aussitôt suivie par celle d'Altor, puis celle d'Alcazan et finalement celles de deux jeunes gens qui désiraient à tout prix les suivre dans cette périlleuse quête. Le groupe s'était ensuite scindé et chacun prit la direction qui lui convenait. Après environ une heure de marche, l'Aerwor commença à sentir les effets de la faim et de la soif sur ses capacités physiques. Il regarda autour de lui et remarqua que ses compagnons avaient l'air fatigués eux aussi. Il alla rejoindre Alrost qui marchait en tête du groupe pour lui faire part du problème.

Alcazan: Alrost, je pense...

Alrost: Oui je sais, nous avons tous faim et nous avons tous soif. Je suppose que votre dernier repas remonte à hier après-midi?

Alcazan: C'est exact.

Alrost: Pour ce qui est de boire, n'ayez crainte, nous approchons d'une rivière. Mais pour manger...

Alcazan: Je crois avoir déjà lu que les collines d'Arnor étaient le territoire d'un certain gibier appelé "le pékan". Il suffirait d'en dénicher quelques-uns et de les chasser.

Alrost: Ce n'est pas une mauvaise idée...

Le chef rebelle s'arrêta brusquement, aussitôt imité par les autres. Il se tourna vers eux pour prendre la parole d'une voix forte.

Alrost: Mes amis, amies, nous allons nous reposer près de la rivière que vous voyez là-bas devant nous. Vous pourrez vous y rafraîchir sans problèmes. Pour ce qui est de la nourriture, j'aurais besoin que deux d'entre vous m'accompagnent pour aller chasser "le pékan". Ça intéresse quelqu'un?

Alcazan se fit le plus discret possible. Étrangement, ça ne lui dérangeait pas de manger des animaux, mais les tuer lui-même, ça, il en était incapable. Il n'y arrivait que lorsqu'il devait défendre sa propre vie. La jeune Alia, quant à elle, leva aussitôt sa main, imitée par un homme qui était resté avec le groupe. Arrivés à la rivière, les trois volontaires quittèrent leurs compatriotes et partirent à la chasse. L'Aerwor était heureux de prendre une pause et de se revigorer avec de la bonne eau pure. Il aperçut soudainement Altor qui buvait tout près de lui et se décida à l'aborder pour en apprendre un peu plus sur ce jeune homme.

Alcazan: Bonjour Altor, vous allez bien?

Altor: Non, pas tellement... Hier, j'ai vu un village brûler sous mes yeux, alors vous pouvez être sûr que j'ai mal dormi.

Alcazan: Dites-moi, d'où venez-vous, mon cher?

Altor: Je viens d'une petite ville se trouvant ici, à Arnor, tout près de Betlhim. Il s'agit de Lyrance.

Alcazan: Intéressant... Et dites-moi... Comment avez-vous rencontré Alrost et qu'est-ce qui vous a poussé à le suivre dans sa folle entreprise? Oh, pardonnez-moi... Je dois vous paraître extrêmement indiscret... Vous n'êtes pas obligé de répondre.

Altor: Non, non, ne vous en faites pas pour ça... Pour ce qui est d'Alrost... Non, vous ne me croirez pas.

Alcazan: Voyons, pourquoi ne vous croirais-je pas?

Altor: C'est parce que c'est si bizarre...

Alcazan: Ne vous inquiétez pas, j'en ai lu beaucoup des choses bizarres.

Altor: Eh bien... Hier, je discutais tranquillement avec un ami à moi de ces horribles Ragnor lorsqu'un nuage de fumée étouffante nous enveloppa complètement. En un rien de temps, je me suis retrouvé dans un sac et j'ai senti qu'on me transportait dans un chariot. Enfin, après une éternité, le chariot s'immobilisa, je fus traîné au dehors et un homme me libéra de mon sac. Cet homme, c'était Alrost. Il me fit part de ses convictions et de ses intentions et je décidai de le suivre à l'Auberge du Vieux Bouc pour discuter plus tranquillement.

Alcazan: Vous étiez dans un sac?!

Altor: Oui... Je dois avouer que c'est une méthode bien désagréable pour rallier des gens à sa cause, mais apparemment, ça a marché avec moi.

Alcazan: D'accord...

L'Aerwor discuta encore quelques temps avec Altor, puis il prit congé et alla s'asseoir au pied d'un grand arbre. Il se mit à réfléchir intensément sur tous ce qui était en train de se produire et surtout, sur Alrost. Non, cet homme ne lui disait certainement pas toute la vérité. Un mal de tête le prit alors par surprise et il ferma les yeux en essayant de ne pas penser trop fort. Il ne restait plus qu'à attendre l'arrivée des chasseurs.



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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeJeu 10 Juin - 19:28

Après plusieurs heures d'attente, le petit groupe aperçu enfin les deux chasseurs à l'horizon.

Altor : Vous avez été long!

Alia : Je sais...

Alrost : Ça pour en mettre du temps, vous en avez mis. J'ai eu le temps de compter de recompter jusqu'à 3000 deux fois... euuh... on va dire.

Alia : Je... sais...

Alcazan : Hm.

Alia : JE SAIS! Laissez nous parlez!

Tout le monde se tût sur le ton - frôlant le ridicule mais prônant la politesse - aigüe, mais fort énervé, de la petite Alia.

Alia : Nous avons deux nouvelles. Une bonne...

Alrost : ... et une mauvaise.

Alia : Exact. La mauvaise en premier. Nous n'avons pas trouvé de pékan...

Les quatre autres poussèrent en cœur un long soupir, certains exaspérés, d'autres, justes fatigués.

Alia : Cependant! Nous avons trouvé, chassé et abattu un ours!

Une fois de plus en cœur, mais cette fois, en exclamation, le quatuor poussèrent un grand "oooh" d'étonnement. Douteux, ou en tout cas curieux, Alcazan s'adressa à la jeune fille, qui disait être plutôt une femme... :

Alcazan : Ah bon? Un ours? C'est rare dans cette région, et surtout à la campagne! Et puis à deux (certains ne semblant pas posséder les capacités physiques requises pour accomplir cet exploit, se dit-il)...

Pour toute réponse, le second chasseur laissa tomber la carcasse d'un jeune ourson, noir, sur le sol.

Alcazan : ... ah oui, tout de même. Ce n'est pas un grizzly des montagnes non plus.

Second chasseur : C'est déjà ça! Je me demande, d'ailleurs, ce que ce petit faisait, si loin de sa mère. Probablement égaré - en tout cas, ce qui est le plus surprenant, c'est cette jeune fille.

Altor : Hum? Qu'a-t-elle de si surprenant, sinon ses dires... et - il prit d'abord un ton poli qui se transforma vite en arrogance aux yeux d'Alia - sa beauté exceptionnelle... pour une fillette de son âge, ahem.

Alors Alia dévisagea Altor d'un regard meurtrier, qui suffit à lui faire ravaler ses paroles un peu trop osées. Elle ajoute aussi :

Alia : Je ne suis PAS une fillette. Et ce qu'Harlius essai de vous exprimer, c'est la façon avec laquelle j'ai - toute seule (comme une
grande) - tué ce bébé ours.

Harlius : Justement. Elle l'a simplement... attiré à elle pour mieux lui trancher la tête par la suite. Vraiment, c'est pas beau à voir La Rébellion d'Alrost Icon_rolleyes

Après un long moment de silence, Alrost dit enfin quelque chose, d'un ton sombre, mystérieux et doux à la fois :

Alrost : Hm, hm. Voilà donc une jeune femme qui possède certains capacités sortant de l'ordinaire. C'est bien, Alia. Je ne sais pas
jusqu'où vont vos pouvoirs ; mais une chose est sûre : ils te seront, me seront ; nous seront, certainement utiles et l'ont déjà été. J'ai bien envie de connaître les vôtres aussi, mon cher Alcazan.. je sens en vous une force étrange... infinie... ou je ne saurait dire. Enfin bref, ce qui est importe pour l'instant, c'est de chercher d'autres jeunes gens comme vous, capables et forts. Je vais vous exposer mon idée actuelle. Si je ne m'abuse, c'est dans les villes, les grandes villes, surtout, qu'il y a le plus de gens... potentiels. Nous chercherons donc dans ces milieux. Arnor est une petite région campagnarde qui s'étend sur presque la moitié d'Ulmerid. Je crois donc que nous n'aurons pas à chercher ailleurs.

Altor : Il y a une grande ville commerçante, au Nord : Eäkor. Il y a aussi Lyrance, ma ville natale et mon foyer, jusqu'à hier, c'est-à-dire (dit-il en jetant un regard complice - mais quelque peu offensé - à Alrost). Sinon, il y avait Bethlim. Sans oublier une dizaine de petits villages. En tout cas, ce sont là mes connaissances géographiques.

Alrost : Elles sont assez étendues, car il vrai qu'Arnor, outre sa grandeur, est une région peu peuplée. C'est souvent dans des petits coins du monde comme celui-ci que démarre les plus grandes choses... Enfin. Lyrance est à la plus proche, à ma connaissance. Si nous trouvons peu, sinon aucun volontaires là-bas - et de toute façon nous devrons nous y arrêter pour nous y ravitailler - nous irons à Eäkor, plein Nord de Lyrance. Et quand à notre position actuelle........ nous sommes en campagne La Rébellion d'Alrost Icon_razz Et ce n'est qu'une évaluation rapide, mais d'après nos déplacements depuis Bethlim et la position géographique de cette dernière par rapport à Lyrance et à mes connaissances... nous avons environ 80 longues à parcourir, en nord-est, pour atteindre Lyrance. De là, nous pourrons repartir vers Eäkor en extrême nord. Lyrance et Eäkor sont séparées par une forêt, aux dernières nouvelles,
ce qui risque de ralentir notre parcours. Près de 100 Longues, soit 10 Grand-Lieux, séparent (en ligne droite) notre destination actuelle et la ville commerçante, éventuelle destination d'après.

Alcazan : En gros, ça va nous prendre du temps... des jours.

Harlius : Des semaines, peut-être. Je connais cette forêt... ce n'est pas le paradis, là-bas, parole d'Harlius. Sans compter que nous devrons certainement passer un certain temps à Lyrance pour le ravitaillement ainsi que le recrutement.

Alrost : Oui. Et nous irons d'autant plus vite si nous avancerions, littéralement. Rien ne vous empêche de parler en marchant, par contre. Et n'oubliez pas ceci : tout doit être fait dans la plus extrême confidence, sans bruit. Je recommande donc le silence. Nous devons passer inaperçus, au maximum.

Alia : Pas facile quand il s'agit de recruter.

Alrost : Nous en "recruterons" pas n'importe qui, par n'importe comment. Et à tous les coups, cela ne requiert pas de déclencher une émeute ou quelque bagarre générale. Les Ragnor ont bien des oreilles, même dans cette lointaine région. Rester vigilants, ne faites confiance à personne d'autre que vous et peut-être au groupe. Nous devons passer comme une ombre dans la nuit, j'insiste.

Harlius : C'est bien compris.

Et tous acquiescèrent. La demi-douzaine de rebelles se mit donc en route à travers l'éternelle campagne. Harlius avait remis l'ourson sur son dos, le gardant pour plus tard. C'était un type costaud, qui semblait habitué des tâches manuelles et des dures labeurs. En tout cas le poids de l'animal ne le ralentit point face au reste des marcheurs, qui finirent par réduire la cadence, Alia, petite - mais vigoureuse - qui avait du mal à les suivre, autre qu'en courant, tellement ses jambes étaient petites et ses enjambées, courtes.
Il n'y avait pas grand chose à l'horizon, sinon des huttes lointaines, des moulins près de rivières ; champs et prairies, collines et boisés. Plus loin encore, les yeux perçants, affinés, pouvait apercevoir, dans une brume
, deux ou trois hautes montagnes.
Et le soleil était maintenant à son apogée.
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 14 Juin - 20:57

Puisque tout le monde s'était remis à marcher, Alcazan dut prendre son mal en patience et se décida à attendre encore une heure avant de proposer de manger, mais après trente minutes, il ne put se retenir de dire à tous ces rebelles qui semblaient infatigables comment il avait faim.

Alcazan: Excusez-moi tout le monde... Et si on mangeait l'ours? Je ne sais pas pour vous, mais moi je n'ai pas mangé depuis le désastre d'hier soir et mon ventre crie famine.

Harlius: C'est vrai, moi aussi j'ai faim...

Alrost: Bon d'accord, allons nous installer à l'ombre d'un arbre pour nous protéger du soleil.

Jinny: Oh, regardez le grand chêne là-bas! Il semble parfait.

La demoiselle qui venait de parler, Jinny, paraissait très timide. Elle n'avait ouvert la bouche que quatre ou cinq fois depuis la fuite des rebelles et il lui arrivait quelques fois de verser des larmes en repensant à sa ville natale. Suivant son conseil, le petit groupe s'installa à l'ombre de ce gigantesque mastodonte de la nature. Harlius et Alrost s'occupèrent de la tâche sanglante de dépecer la viande, pendant qu'Alia, Jinny et Altor allaient chercher du bois. De son côté, Alcazan profitait des rayons ardents du soleil pour embraser une brindille sèche qu'il envoya dans un petit tas de paille entouré de pierres. Avec le bois récolté, le résultat fut un joli feu prêt à cuire le gros gibier. Les rebelles mangèrent donc de l'ours et burent de l'eau qu'Alrost avait récoltée dans sa gourde à la rivière. Après ce copieux repas, la troupe se remit en marche vers le nord-est. On bavardait, c'était tranquille, jusqu'à ce qu'Altor échappe le mot "Ragnor" par inadvertance dans une conversation.

Altor: ...et là, mon père chavira dans son canot! HA HA HA! C'était tellement drôle... Avant l'arrivée de ces Ragnor...

Alrost: Altor, s'il te plaît, ne viens pas gâcher une si belle journée avec un mot aussi impur...

Altor: Euh... Je ne comprends pas Alrost...

Alrost: Je ne veux plus que tu parles des Ragnor! Nous en avons déjà tous discuté. Nous les haïssons. Point final! Bon, est-ce que l'un d'entre vous a déjà contempler les merveilleuses forêts de la Pointe du Midi?

Alia: Il y en a un qui est nerveux... chuchota-t-elle à son nouvel ami Harlius.

L'après-midi se poursuivit sans autre malaise, dans une atmosphère beaucoup plus légère que le matin même. Des liens commençaient à se tisser entre les rebelles et ils se sentaient de plus en plus comme un fier groupe de combattants prêts à défendre leur liberté. Le jeune Aerwor, lui, ne se sentait pas très confortable dans cette situation. Une journée, il était à Arnor, à se reposer après un long trajet et voilà que le jour d'après, il suivait une bande de gens courageux, certes, mais combien téméraires. À vrai dire, ce qu'il avait vu lors de la destruction de la cité d'Arnor continuait de le hanter. Au coucher du soleil, Alrost arrêta les rebelles et leur annonça qu'ils allaient passer la nuit au creux de la vallée dans laquelle ils se trouvaient.

Alrost: À cet endroit stratégique, nous passerons inaperçus aux yeux indiscrets. Et ce soir, je ne veux pas que l'on manque de prudence comme hier. Nous allons instituer des tours de garde. Qui veut veiller en premier?

Alcazan: Moi, je veux bien!

L'Aerwor savait très bien qu'en veillant en premier, il pourrait ensuite passer la nuit complète à dormir sans se faire déranger.

Alrost: Très bien, Alcazan. Tu resteras réveillé pendant deux Faras, ensuite, tu réveilleras...hum... Alia, tiens!

Alcazan: D'accord...

Les cinq autres fugitifs s'installèrent le plus confortablement possible sur l'herbe fraîche pendant que le jeune Aerwor prenait place sur sur un rocher. Comme il avait souvent l'habitude, il se perdit dans ses pensées, ce qui n'est jamais très sécurité lorsque l'on monte la garde, mais heureusement, rien de fâcheux ne se produisit pendant les deux Faras. Lorsque son horloge biologique l'avertit que sa surveillance était terminée, Alcazan alla réveiller sa compatriote et se coucha à sa place. Après à peine 72 Courtes de sommeil, un cri d'Alia le réveilla en sursaut.

Alia: DES LOUPS! RÉVEILLEZ-VOUS TOUT LE MONDE! IL Y A DES LOUPS! AAAAAHH!

Ce hurlement déchirant était surtout poussé dans le but de réveiller les rebelles plutôt qu'un signe de peur. Alrost fut le premier sur pied, mais déjà, il voyait la jeune Alia qui fonçait sur le premier canidé, une arme tranchante en main. Elle se débrouillait fort bien. Pendant ce temps, Harlius et Altor s'étaient levé, suivis de près par Alcazan. Ce-dernier se rendit alors compte que Jinny avait disparu, tout simplement. De son côté, Alrost s'était jeté sur le deuxième loup des collines, mais la bête s'esquiva et tenta de mordre le chef rebelle qui évita la morsure d'un mouvement incroyablement rapide. Il brandit alors une sorte de longue dague verte qu'il avait sorti comme de nulle part, mais personne ne s'en aperçut et il utilisa l'arme contre son adversaire poilu. Plein d'adrénaline, Harlius s'engagea dans la mêlée en s'occupant d'un troisième loup (il y en avait cinq en tout). Le chasseur portait sur lui une sorte de petite massue et il assena un bon coup bien placé sur le crâne de l'animal qui ne survit pas à l'assaut. Prenant sur lui, Altor alla s'occuper du quatrième loup et allait lui sauter sur le dos lorsque celui-ci se retourna et bondit sur ses pattes. Les deux ennemis se cognèrent l'un contre l'autre et roulèrent quelques mètres sur l'herbe, chacun de leur côté. Mortellement blessé, le loup attaqué par Alrost succomba à son tour. Alors qu'il cherchait en vain Jinny, Alcazan ne vit pas le dernier canidé qui lui sauta dessus et le griffa sur l'avant-bras plus ou moins profondément. Essayant d'ignorer la douleur fulgurante, l'Aerwor s'empara de son bâton en if et le balança dans la direction du loup qui se pencha juste à temps et profita de sa position pour sauter sur son opposant. Heureusement, Alcazan avait anticipé le coup et bondit de côté avant de frapper un bon coup sur le dos de la bête qui hurla brusquement. Alia acheva le premier loup et alla prêter main-forte à Altor qui se remettait du choc. Quant à Alrost, il vit du coin de l'oeil qu'un quadrupède allait mordre le jeune Aerwor et il se précipita dessus en enfonçant sa dague dans son ventre. Pas très beau à voir... La bête mourut tout de suite. Il ne restait plus qu'un seul loup, déjà blessé, qu'Harlius se fit un plaisir d'achever d'un bon coup de massue. Enfin, le calme revint dans la vallée et personne n'osa souffler un mot pendant un certain temps. Soudain, tout bonnement, Alrost s'adressa aux cinq autres.

Alrost: Bon... Retournons nous coucher maintenant! Heureusement que j'ai décidé de faire des tours de garde cette nuit... Alia, pourras-tu terminer ton tour de garde?

Alia: Oui, oui, je vais bien...

Altor: Euh, Alcazan? Ça va?

Alcazan: Non, pas vraiment...

L'Aerwor voyait encore les entrailles du canidé qu'Alrost avait éventré sous ses yeux.

Alcazan: Hé, mais j'y pense! Où est Jinny?

Ironiquement, les rebelles entrevirent alors dans l'obscurité une silhouette qui courait vers eux.

Jinny: Mais qu'est-ce qu'il s'est passé?! J'étais partie me soulager d'un besoin naturel quand j'ai entendu des cris et des bruits de combat! Est-ce que vous allez bien?!

Harlius: Très bien, je te remercie. Nous venons simplement d'abattre cinq loups des collines, rien de très important...

Alia: Au moins, nous avons assez de nourriture pour un bon bout de temps, n'est-ce pas?

L'image d'intestins revint troubler les pensées d'Alcazan.

Alcazan: Bon, je crois que je vais aller me recoucher, moi... Je risque d'être malade si je reste debout. Bonne nuit.

Et pendant que ses compagnons, empilaient les cadavres dans un coin, Alcazan s'étendit par terre et tenta en vain de s'endormir. Il y parvint enfin...un Faras avant le lever du soleil. Après une nuit des plus mouvementées, le groupe se remit sur pied et continua sa route vers le nord-est. Au grand désespoir de l'Aerwor chacun devait porter un loup sur ses épaules, sauf Alia étant donné sa petite taille. Décidément, ces bêtes étaient plus lourdes que ce qu'elles paraissaient...





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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeMar 15 Juin - 19:57

D'abord, Alia avait insisté pour porter un loup à place d'un autre, mais bien sûr, tous votèrent contre. C'est donc en bougonnant comme une gamine qu'elle suivit le reste du groupe. En tout cas, elle avait bien apprécié le combat d'hier...
Aujourd'hui, le soleil tapait fort sur la peau pâle de la pauvre Alia et les autres (quoique Harlius avait l'air habitué à la chaleur et à la marche plus que ces compatriotes). Elle finit par trouver une solution : se cacher dans l'ombre du grand Alrost, qui, malgré sa lourde charge, marchait bien normalement. Ce dernier lui dit de s'écarter, car sa présence le gênait dans son avancement... En fin de compte, le mieux qu'elle pût trouvé fût de se recouvrir la tête de son grand capuchon rouge. La chaleur s'en trouvait accrue, à la longue... Alors tant pis! Avec tout ça, le soleil était déjà en train de laisser place à la lune dans le ciel, pendant qu'elle avait passé la journée à s'inquiétez pour sa peau ou à se refrogner pour des riens... Sans avoir sû savourer le beau temps ou le beau paysage de ce territoire de campagne, où régnait le silence - aussi, était-il brisé quand Harlius parlait de sa voix forte ou alors durant les marches dans les champs d'avoine aux brindilles craquantes.

Et leur marche se déroula ainsi, pendant encore deux longues journées, pénibles et mornes ; car Alrost refusait catégoriquement tout bavardage qu'il jugeait inutile.... soit à peu près tout. Ils dormaient peu ; ils se levaient aussi tôt qu'ils dormaient tard. Les nuits étaient organisées par des tours de gardes de 2 à 3 personnes qui devaient veiller longtemps la nuit, chacun deux ou trois Faras. Malgré sa grande endurance, il n'était facile pour Alia d'endurer tout ça. Elle était souvent exclue du groupe à cause de son apparence jeune et faible ; et cela la rendait folle de rage, à un point tel qu'on finit par lui faire assez confiance pour qu'elle s'éloigne un peu parfois sans qu'elle doive être escorté par deux ou trois des gaillards bien grands qui la suivaient. Jinny commencait à nouer des liens avec elles, et, parfois, la nuit, elles parlaient de toute cette conspiration, cette rébellion (quand il était plus que certain qu'Alrost ne pouvait les entendre). Bien entendu, elle était d'accord avec tout ça, sans quoi elles seraient parties avec les autres. Par contre, elles pensaient que les mesures prises par leur chef était un brin trop drastiques. Mais elles ne lui en voulaient pas trop ; de toute façon, tout le monde était tendu et lui d'abord, sûrement ; qui, justement, avait dit ne pas aimer donner des ordres. Restait tout de même que les autres - et Alrost en particulier - étaient bien mystérieux aux yeux d'Alia (d'autant pour sa confidente) et mutuellement, les membres du groupe devaient penser la même chose.

Aujourd'hui s'entamait le quatrième jour de Sofistor. Le printemps avançait presque aussi rapidement qu'eux vers leur destination... 8 Grand-Lieux.... de celles-ci, Alia pensait en avoir marché la moitié... Il ne semblait pas y avoir d'avancement concret... hier, ils avaient passé un petit village sympathique... Le dernier pour un temps, certainement, en cette région de brume peu fréquentée.
En tout cas. Rien au loin, devant comme derrière. Et une vent rude passant d'un bord à l'autre, mais trop souvent du mauvais sens pour qu'on puisse le remercier.

Au cinquième jour de leur avancée, quelqu'un dit enfin quelque chose, à voix haute - voix qui parût aux oreilles d'Alia passablement forte et désagréable :


Harlius : Les amis, désolé de brusquement vous sortir de votre silence, de vos pensées ou de quelque activité mentale, mais je dois faire une annonce très importante.

À ces mots, tous ralentirent, et le regardèrent, captivés mais aussi quelque peu soucieux, car le ton du grand homme aux cheveux bruns et à l'air dur avait prit un air presque appeuré, et diminué en puissance. C'est ainsi, une fois l'attention de tous et de toutes récoltée, qu'il parla :

Harlius : Nous avons... un problème. Je ne pourrais point l'affirmé, mais...

(Et il baissa encore le ton d'un octave et tous s'arrêtèrent, quoi qu'Alrost, qui semblait le plus intéressé au début, semblait maintenant se ficher complètement des propos d'Harlius)

... nous sommes suivis.


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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 21 Juin - 18:43

Altor: Que veux-tu dire, Harlius? Nous sommes suivis par qui?

Harlius: Je ne saurais le dire précisément, mais cela fait un bon bout de temps que j'ai la sensation désagréable d'être observé et la nuit dernière, je pense avoir entendu le bruit imperceptible de quelques pas, disons très pointus, rôdant près de notre campement.

Alrost: Ne vous inquiétez pas, chers amis. Continuez à marcher.

Alia: Ce sont peut-être d'autres loups des collines! Ce serait d'ailleurs une bonne chose, car nous n'avons presque plus de viande à manger...

Alrost: Ce ne sont pas des loups! Maintenant, assez perdu de temps! Il faudrait arriver à Lyrance en moins de trois jours si possible...

Alcazan: Cette histoire ne semble pas vous déranger plus que nécessaire, Alrost...

Alrost: Vous paniquez tous pour rien. Je dis que nous devrions oublier tout ça et...

Alcazan: Nous paniquons pour rien?! Qu'est-ce qui nous dit que ce ne sont pas ces monstres horribles qui ont attaqué Arnor?

Alrost: Si c'était eux, nous nous serions déjà fait attaquer. Bon, maintenant trêve de bavardage... Reprenons la route.

Alcazan se remit à marcher avec le groupe, mais ses pensées dérivaient incessamment vers le comportement du chef rebelle. Trois raisons pouvaient expliquer son attitude aussi détachée: 1) Il était convaincu qu'Harlius avait halluciné et que rien ne les suivait; 2) Il avait tellement confiance en lui et en ses compagnons que peu importe ce qui les pourchassait, ils pourraient s'en débarrasser haut-la-main; 3) Il savait pertinemment qu'est-ce que qui les suivait et ne tenait pas à ce qu'un autre d'entre eux le découvre. Le jeune Aerwor penchait surtout pour la troisième hypothèse. Alors que le jour déclinait doucement, Alcazan mijotait un plan qu'il allait mettre en action le soir-même pour en avoir le cœur net. Il espérait seulement que sa terrible curiosité n'allait pas le mettre en danger loin de ses camarades. Enfin, la lumière laissa sa place à l'obscurité et les rebelles s'installèrent pour la nuit au milieu d'une plaine remplie de marguerites. C'était Altor qui s'occupait du premier tour de garde, ce qui fit plaisir à Alcazan, car de tous ses compagnons, c'était par lui qu'il avait le moins peur de se faire découvrir. Alors que tout le monde s'assoupissait et que le veilleur s'installait dans l'herbe, l'Aerwor, qui s'était couché à l'écart du groupe, mit son plan à exécution. Avec des gestes très lents, il ramassa une pierre et la lança derrière Altor. Le bruit de la chute attira aussitôt l'attention de ce-dernier et Alcazan en profita pour se lever d'un bond et pour reculer sans faire de bruit vers l'obscurité, là où il ne pourrait plus se faire repérer. Il y arriva sans problèmes et expira le long souffle qu'il avait retenu pendant toute la durée de l'opération. Maintenant qu'il était trop loin dans la pénombre pour se faire voir, il pouvait fouiner en paix. C'est ainsi que pendant au moins un Faras, Alcazan tourna autour du campement, à l'affût du moindre bruit suspect qui pourrait le conduire à...à...à quelque chose, peu importe quoi. Bredouille, l'Aerwor commençait à maudire son imagination d'avoir pu lui faire croire une théorie aussi ridicule et songea à aller se recoucher lorsqu'un éclat de lumière parut une fraction de seconde dans son champs de vision. Le phénomène avait été de très courte durée, mais Alcazan n'en doutait pas: il avait vu quelque chose. Il se dirigea un peu à l'aveuglette vers ce qu'il croyait être la bonne direction et qui était le sud par rapport au campement. Après une dizaine de Courtes, il pensait rebrousser chemin lorsqu'il trébucha sur un objet sphérique. Aussitôt, la boule se mit à briller et à tourner, tout en s'élevant dans les airs. Deux tiges métalliques jaillirent alors de deux petits trous et se plantèrent au sol. L'Aewor avait donc sous les yeux une sphère lumineuse montée sur deux tiges qui ressemblaient à des jambes.

Alcazan: Mais qu'est-ce que...

Le jeune curieux n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'une silhouette sortit de l'ombre, toucha la boule qui s'éteignit avant de retomber au sol et plaqua une main sur sa bouche. L'Aewor commençait à se débattre et à jurer contre sa curiosité lorsqu'il reconnut la voix qui lui parlait en chuchotant.

Alrost: Je savais que vous me causeriez des problèmes, Alcazan...

L'interpellé cessa de gesticuler et fut libéré par son "assaillant". En se retournant, il constata qu'il avait en effet devant lui l'instigateur de toute cette aventure.

Alcazan: Vous allez m'expliquer que veut dire...

Alrost: Parlez-moins fort, je vous en prie!

Alcazan: Je vous avertis Alrost, si vous osez me faire du mal...

Alrost: Calmez-vous... Je ne vous veux aucun mal.

Alcazan: Hum... Peu convaincant.

Alrost: Taisez-vous et laissez-moi parler.

Alrost se pencha pour ramasser la boule inerte dont les tiges métalliques s'étaient rétractées.

Alrost: Ceci est un Scruptoscope.

Alcazan: J'ai déjà lu ce nom quelque part, il me semble...

Alrost: C'est un genre d'espion. Voyez-vous, cette machine est munie de centaines de capteurs qui sont chacun orientés dans une direction différente et qui permet au système central d'enregistrer et de stocker en mémoire tout ce qui se passe autour de lui.

Alcazan: En d'autres mots, vous pouvez voir tout ce que nous faisons?!

Alrost: Oui, en effet...

Alcazan: Je ne suis pas surpris que ça vienne de vous... Mais pourrais-je savoir pourquoi vous tenez tant à connaître nos moindres faits et gestes?

Alrost: *Soupir* Vous êtes incorrigible, Alcazan. Toujours à vouloir tout savoir. Hum... Je suppose que... Peut-être pourrais-je vous faire confiance à vous...

Alcazan: Vous nous demandez d'avoir une confiance aveugle en vous, mais vous ne nous accordez pas la vôtre?

Alrost: C'est compliqué... Ah, et puis je suis mieux de tout raconter si je veux éviter que tu en parles à tout le monde... Voilà: il y a un traître parmi nous, ou plutôt vous.

Alcazan: Un traître? Vous plaisantez, j'espère.

Alrost: Non, non, non. Pourquoi crois-tu que les envoyés des Ragnor nous ont trouvé si vite dans la ville d'Arnor? Cela n'a rien à voir avec leur supposée "toute-puissance". Quelqu'un les a avertis de ma présence à l'Auberge du Vieux Bouc. Et puisque nous nous sommes enfuis, quelle meilleure idée pour l'espion que de se joindre à notre groupe en se faisant passer pour un rebelle avec les mêmes convictions que nous?

Alcazan: Votre raisonnement ne manque pas de logique, en effet.

Alrost: Ce n'est pas tout. Vous rappelez-vous de l'attaque des loups des collines?

Alcazan: Comment oublier?

Alrost: Avez-vous remarqué leurs yeux?

Alcazan: Non pas vraiment... Je me concentrais surtout sur ma survie, voyez-vous.

Alrost: Leurs iris étaient violets! Et leurs pupilles étaient bien trop dilatées! Ces bêtes avaient été ensorcelées!

Alcazan: Maintenant que vous le dites, je crois me souvenir... Oui, vous avez sans doute raison. Mais dites-moi, votre Scruptoscope a sans doute dû les voir venir, non? Pourquoi ne nous avez-vous pas avertis?

Alrost: Pensez-vous vraiment que je reçois les données du Scruptoscope à la seconde même où il les enregistre? Je ne suis pas un dieu non plus. Je dois attendre la nuit pendant mon tour de garde pour vérifier en accéléré tout ce que chacun a fait pendant la journée.

Alcazan: Cette histoire est complètement folle...

Alrost: Promettez-moi que vous ne parlerez de cela à personne. S'il vous plaît...

Le ton de voix d'Alrost avait incroyablement changé. Il était plus doux et paraissait beaucoup plus sincère.

Alcazan: Je...je vous le promets. Mais j'aimerais savoir une dernière chose.

Alrost: Allez-y, mais je ne vous garantis rien.

Alcazan: Pourquoi êtes-vous si sûr que je ne suis pas l'espion des Ragnor? Vous ne le croyez pas, n'est-ce pas? Sinon, vous ne m'auriez pas raconté tout ça...

Alrost: Eh bien, pour être franc... Vous êtes celui qui témoignez le plus de méfiance à mon égard et ce, sans trop le cacher. Si vous étiez vraiment le traître, vous feriez tout pour m'être sympathique tout en dissimulant vos véritables intentions. De plus, votre curiosité vous rend imprudent, ce qui fait immédiatement de vous un très mauvais espion.

Alcazan: Mais peut-être que j'agis de la sorte justement pour que vous pensiez tout cela.

Alrost: Ha ha ha ha... Toujours aussi spirituel, Alcazan. Si vous voulez jouez à ça... Peut-être que l'histoire que je viens de vous raconter est montée de toute pièce et qu'en fait mon seul but est de tous vous conduire vers la mort, qui sait?

Alcazan: Nous pourrions continuer longtemps, n'est-ce pas?

Alrost: En effet... Maintenant, allez vous recoucher et n'oubliez pas: aucun mot à propos du Scruptoscope et de l'espion. Vous imaginez sans doute les conséquences que cela pourrait avoir si le traître apprenait qu'il est démasqué. Bon... Je crois qu'il est temps que j'aille remplacer Altor au tour de garde. Attendez dans l'obscurité que je prenne sa place et vous irez ensuite vous coucher.

L'Aerwor suivit les instructions du rebelle à la lettre et parvint sans encombres à sa place de repos. Une autre nuit blanche l'attendait, il n'en doutait plus. Avec tout ce qui s'était passé ce soir-là, ce n'était pas très surprenant.




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Dernière édition par Alcazan le Lun 21 Juin - 22:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 21 Juin - 19:40

Une fois de plus, le groupe entamait une journée de marche. Néanmoins, cette fois, il avait la preuve concrète d'un avancement. Au loin, les montagnes commençaient à ce préciser, et une ligne, de plus en plus longue et détaillée, apparaissait. C'était Lyrance.

Et une fois de plus, Alcazan réfléchissait. Il se demandait pourquoi leur route avait été si longue... Certes, 80 Longues (environ), c'était long, à pied. Mais pas de là à en faire 6 jours de marche en pleine campagne! Cette fois, par contre, il préféra garder ses idées pour lui et n'en fit par à personne, du moins pour l'instant. L'important, c'était qu'ils arrivaient à destination! Épuisés, affamés, assoiffés ; mais ils arrivaient!

À présent, ils marchaient avec enthousiasme (malgré leur fatigue), dans une petit chemin qui allait en s'élargissant pour
finalement atteindre les portes de la ville. Quelques corneilles se régalaient de petits animaux morts récemment et qui traînait sur le chemin. À certains endroits, nos amis croisèrent un ou deux paysan. Le plus sympathique d'entre eux accepta même de les accueillir chez eux pour la nuit, à quelques Longues de Lyrance. Cela leur faisait un toit (chose qu'ils n'avaient pas eu la chance d'avoir depuis une éternité) et du ravitaillement gratuit...

Le paysan en question s'appelait Bill, et s'était un fermier, un habitué du travail dans les champs, au soleil. Il en avait vu des vertes et des pas mûres, rien qu'à le voir : quelque peu hargneux, méfiant ; mais bon gars, s'il s'avérait d'aider des types bien élevés et capables. Ainsi, tard dans la soirée, Alrost, répondant à la demande frôlant l'impolitesse de Bill, racontait leur aventure ; de façon quelque peu déformée :

Alrost : Nous avons fuit les pillards, brigands et autres fripouilles un peu partout dans la ville ; car ils étaient trop nombreux. Et finalement, nous pûmes trouver refuge quelque part en campagne. Par la suite, nous nous sommes hâtés vers Lyrance, afin d'y trouver gîte et couvert ; et protection, espérons-nous.

Bill : Oh! Alors c'est tout? Dire que Bethlim à brûlez...

Il poussa un sanglot. Sans doute avait-il de la famille là-bas.

Bill : Bon, je vais vous laisser dormir. Il y a six lits, de fortune, certes, mais c'est déjà ça. Je vous laisse aussi quelque nourriture, mais sans doute n'en aurez-vous pas suffisamment, et vous m'en voyez navré ; mais nous sommes en pleine famine, ici, et j'ai une famille à nourrir! Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serez sûrement pas fort loin ; ma foi, derrière cette porte! fit-il en pointant du doigt ladite porte.

Alors la compagnie mangea ce qu'il y avait de comestible dans tout ça, puis, tous se préparèrent pour un sommeil plus sûr et bien mérité. La nuit, même sans tours de garde, passa sans encombres.

Au matin, le soleil était déjà bien haut dans le ciel quand ils étaient enfin prêts à partir. Bill leur souhaita bonne chance, et le groupe lui remercia en retour pour son aide. Altor voulu donner à ce pauvre quelques Careas quand il constata que sa poche était troué... Jinny, de bon cœur, lui rendit l'équivalent en monnaie de la nourriture qu'elle avait mangé hier soir... enfin, à peu de choses près.

Ainsi, ils poursuivirent leur avancée, revigorés et autrement plus enjoués que dans les jours précédents.

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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeDim 27 Juin - 0:08

Dans l'après-midi, le groupe atteignit enfin les portes de Lyrance. Les gardes de faction les laissèrent entrer après leur avoir posé quelques questions par simple mesure de sécurité. Altor avait du mal à contenir sa joie de retrouver sa ville natale. Avant de se diriger vers la rue principale, Alrost s'adressa au groupe.

Alrost: Chers compagnons, je sais que vous êtes passablement fatigués et que votre morale n'est pas au plus haut, sauf Altor, apparemment. Je vous laisse donc le reste de l'après-midi pour vous balader dans la ville et faire ce qui vous chante. Par contre, je veux que vous soyez de retour au début de la soirée à la taverne que vous voyez là, au coin de la rue.

Le chef pointa du doigt le bâtiment sur lequel était placardé un écriteau indiquant: "Chez Morgan- Breuvages et Repas"

Alrost: Je tiens à ce que nous prenions le dernier repas de la journée ensemble pour que nous puissions ensuite faire du recrutement parmi les clients. Est-ce que ça vous va?

Harlius: Si le recrutement est pour se terminer comme à Bethlim, non, je ne suis pas d'accord.

Pendant un instant, Alrost sembla hésiter et lorsqu'il ouvrit la bouche, il pesa bien ses mots.

Alrost: Tout ce que je peux vous dire, c'est que je ne suis pas devin et je ne sais pas ce qui va se passer ce soir, tout comme tous les autres soirs prochains.

Altor: Rassurant...

Alrost: Allez vous changer les idées, maintenant. Nous aurons besoin d'être bien concentrés pour mener à bien notre mission. Alcazan, je peux vous parler une minute?

Alors que tout les autres s'éclipsaient dans des directions plus ou moins différentes, l'Aerwor s'approcha d'Alrost qui l'entraîna ensuite vers une ruelle.

Alrost: Avez-vous remarqué, mon cher, que ça nous a pris 6 jours et demi parcourir 80 Longues?! Pourtant, nous avons définitivement marché en ligne droite à une cadence normale, si ce n'est rapide.

Alcazan: En effet, c'est curieux.

Alrost: Mais il y a une chose que vous ne semblez pas comprendre. C'est à cause de VOUS si notre trajet a été si long.

Alcazan: Moi?! Mais qu'est-ce que vous racontez encore?

Alrost: Alcazan, vous êtes bien un Aerwor, n'est-ce pas?

Alcazan: Tiens donc, je n'avais pas remarqué...

Alrost: Cessez vos sarcasmes inutiles. Je sais que ces derniers jours ont été éprouvants pour vous; ils l'ont été pour tout le monde. Mais j'ai bien peur que vos émotions ont une influence directe sur vos capacités raciales. Corrigez-moi si je me trompe, mais les Aerwors ont bien un don inné pour influencer le temps?

Alcazan: C'est vrai...

Alrost: Voilà où je veux en venir... Vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte, mais les six derniers jours se sont écoulés beaucoup trop vite. Ce n'est pas le groupe qui a pris du retard, c'est le temps qui a accéléré. Et je suppose que c'est à vous que nous le devons... À qui d'autres serait-ce attribuable d'ailleurs?

Alcazan: Mais je n'ai jamais vécu ça avant!

Alrost: C'est pour cela que j'ai mentionné les émotions! Je ne pense pas que vous ayez déjà vécu une fuite et une attaque de loups ensorcelés non plus... Je serais prêt à parier que vos sentiments et votre énergie d'Aerwor sont très proches. C'est pourquoi je voulais vous parler: essayez de gérer vos émotions pour que ça ne se reproduise plus. À ce rythme, nous n'atteindrons Eäkor que dans dix jours! C'est beaucoup trop! Vous comprenez?

Alcazan: Bien sûr...

Alrost: Maintenant, allez vous balader vous aussi et tâchez de vous calmer. Nous nous retrouverons à la taverne.

Sur ce, l'Aerwor quitta Alrost, mais non sans incrédulité. Était-ce possible? Il aurait lui-même accéléré le cours du temps parce qu'il était nerveux? Il y avait là matière à réflexion. C'est pourquoi Alcazan s'informa à un passant s'il y avait une bibliothèque à Lyrance et fut déçu d'apprendre qu'il n'existait que quelques archives à propos de l'histoire de la ville cachées sous la maison du maire.

Alcazan: Quel dommage! pensa-t-il. S'il y avait bien un endroit où j'aurais pu relaxer, c'est dans une bibliothèque... Néanmoins, je peux toujours aller faire un tour du côté des archives. Toute information peut être utile! Ne jamais en négliger!

Suivant cet état d'esprit, Alcazan demanda la direction à prendre pour rejoindre la maison du maire à une jeune femme enceinte. Cette-dernière lui expliqua gentiment le trajet à suivre et continua son chemin en sifflotant. Après avoir traversé quelques rues et une ruelle, l'Aerwor crût être arrivé à destination. Il frappa à la porte d'une maison bien plus grande que les autres et attendit. Une vieille femme vint lui ouvrir et s'informa sur ses intentions.

Alcazan: J'aimerais jeter un coup d'oeil à vos précieuses archives, si ça ne vous dérange pas, madame.

Vieille femme: GREGORY! Un jeune homme bleu veut voir les archives!

L'Aerwor fut un peu surpris par ce manque de tact, mais tenta de faire comme si de rien n'était. Le dénommé Gregory vint le saluer et se présenta comme étant le maire de Lyrance. Il excusa les brusqueries de sa charmante épouse en expliquant qu'il était rare de rencontrer un jeune homme aussi exceptionnel qu'un Aerwor. Alcazan le rassura que ce n'était pas bien grave. Gregory accepta volontiers de montrer ses archives et sembla même très content qu'on s'intéresse à elles. Décidément, elles n'avaient pas l'air très populaires auprès des habitants de Lyrance. Le maire entraîna son invité vers un escalier descendant dans un assez grand sous-sol meublé uniquement d'étagères ne contenant que des papiers; pas un seul livre.

Gregory: Voilà, mon brave! Les archives sont à vous! Si cela peut vous aider dans vos recherches, les étagères sont toutes placées en ordre chronologique, de la dernière au fond qui remonte aux premières années de Lyrance jusqu'à celle-là devant vous qui comprend les documents les plus récents. Bonne lecture!

Alcazan: Merci beaucoup.

Comme il n'avait pas autant de temps qu'il aurait voulu, Alcazan s'employa à lire seulement ce qui semblait le plus important et de manière assez expéditive. La plupart des documents étaient des pages de journaux intimes des premiers fondateurs de la ville ou alors des lettres de correspondance entre les différents maires s'étant succédés dans la municipalité avec ceux d'Eäkor, la plus proche voisine après Bethlim. Au fil de sa lecture, Alcazan apprit que Lyrance s'appelait autrefois Plaines-de-Veaux, mais que son nom avait été changé parce qu'un maire trouvait que c'était un peu dépassé (et il avait raison). Les trois principaux fondateurs, Clide Moflon, Jonah Rivera et Youry Dakar, trois amis et aventuriers, voyageaient avec leurs femmes et leurs enfants lorsqu'ils s'arrêtèrent au milieu d'une plaine remplie de vaches et de jeunes veaux et qu'ils y campèrent, il y a de cela 200 ans. Ils tombèrent immédiatement sous le charme de ce lieu enchanteur et décidèrent de s'y installer pour de bon. Avec les années, d'autres familles vinrent les rejoindre et c'est ainsi que se développa Lyrance. La ville ne faisait affaire qu'avec Eäkor et Bethlim qui étaient les seules municipalités dont la distance était assez raisonnable pour faire du commerce. Mais depuis quelques semaines seulement, Lyrance ne recevait plus ni de nouvelles ni de denrées en provenance d'Eäkor. Les messagers envoyés là-bas pour en apprendre plus sur la situation ne revinrent jamais. Des rumeurs commencèrent à circuler à propos de fantômes maléfiques hantant la forêt entre Lyrance et Eäkor. Les autorités devaient donc se baser sur les réserves et le peu de nourriture envoyé de Bethlim pour sustenter la population. Mais depuis la destruction de sa dernière fournisseuse, Lyrance était en pleine crise de famine. Alcazan était en train de lire un passage du journal de Gregory lorsque son horloge biologique l'avertit qu'il était temps de partir chez Morgan. En sortant, il salua et remercia une dernière fois le maire ainsi que sa femme trop directe. En chemin vers la taverne, l'Aerwor tomba sur Harlius et lui demanda ce qu'il avait fait de son temps libre.

Harlius: Oh, j'ai visité un cousin à moi qui habite ici... Il m'a dit exactement la même chose que le gentil fermier Bill: ils sont en pleine famine! Et vous Alcazan? Qu'avez-vous fait de votre après-midi?

Alcazan: Oh, j'ai lu...

Harlius: Lu quoi?

Alcazan: Des archives.

Harlius: Rien d'autre?

Alcazan: Non.

Harlius: Vous avez passé tout votre après-midi à lire des archives ennuyeuses? Je pense que vous avez perdu votre temps.

Alcazan: Vous croyez? Eh bien, je respecte votre opinion, mais sachez que la connaissance est l'un des plus grand trésor que l'Homme avec un grand "H" peut posséder.

Harlius: Si vous le dites...

Les deux hommes arrivèrent enfin chez Morgan et virent que tous les autres étaient déjà là. Alia semblait en discussion assez sévère avec le tavernier (Morgan, en l'occurence).

Alia: Comment ça vous ne voulez pas nous servir à manger?! Nous avons faim!

Morgan: Désolé ma petite demoiselle, mais c'est la famine partout!

Alia: Nous avons de quoi payer! ET NE VOUS AVISEZ SURTOUT PLUS DE M'APPELER "PETITE DEMOISELLE"...

Morgan: Pardonnez-moi, mais je garde toutes mes réserves pour les habitants de Lyrance.

Alrost se mit de la partie.

Alrost: Nous sommes des habitants de Lyrance, mon brave!

Morgan: Ah oui? Comment ça se fait que je ne vous ai jamais vu ici, alors?

Alrost: Nous sommes venus ce soir pour une raison toute spéciale... En d'autres circonstances, nous n'avions jamais eu besoin de nous nourrir d'une autre façon que par nous-mêmes et chez nous, cela va de soi.

Les rebelles furent un peu choqués d'un mensonge aussi habile, mais ils essayèrent ne pas le laisser voir, car ils avaient bien compris qu'il n'y avait pas d'autre moyen de manger.

Morgan: Très bien... Si vous êtes vraiment natifs de Lyrance, vous devriez connaître votre histoire!

Soudainement, Alrost ne sembla plus aussi certain de son coup et le tavernier le remarqua et s'en amusa beaucoup.

Morgan: Comment s'appelait cette ville avant "Lyrance"?

Alcazan trouva la situation assez amusante et ne se gêna pas pour répondre à la place d'Alrost.

Alcazan: Plaines-de-Veaux! La ville s'appelait Plaines-de-Veaux.

Les compagnons de l'Aerwor jetèrent sur lui un regard rempli d'incrédulité, mais celui de Morgan laissait transparaître la surprise.

Morgan: Oh, on fait son érudit à ce que je vois... Eh bien, monsieur je-sais-tout, voyons voir si vous êtes aussi intelligent que vous voulez le faire croire...

Alcazan: Attendez un instant. Si je réponds correctement à votre prochaine question, vous devez nous promettre que vous nous considèrerez comme des habitants de cette ville et que vous nous laisserez manger ici.

Morgan: D'accord, mais dans le cas contraire, je veux que vous quittiez sur-le-champ ma taverne. C'est clair?

Alcazan: Parfaitement clair. Allez-y!

Morgan: Comment se nommaient les trois premiers fondateurs de cette ville? Je veux le prénom et le nom des TROIS.

Le tavernier semblait très fier de sa question et les autres rebelles commençaient déjà se diriger vers la porte de sortie. Alcazan lui, riait intérieurement, mais fit semblant de paraître troublé, juste pour le plaisir.

Alcazan: Oh non! Quelle question! Mais... Mais je... Oh la la... Vous y êtes allé fort! Comment le saurais-je, moi, que les trois premiers fondateurs s'appelaient Clide Moflon, Jonah Rivera et Youry Dakar? À moins que je ne sois né ici, à Lyrance...

Le visage de Morgan à ce moment-là valait tout l'or du monde. Le sourire aux lèvres, Alcazan demanda aux autres pourquoi ils s'en allaient si tôt. Le groupe s'installa joyeusement à une table et le tavernier s'empressa de prendre leur commande en se confondant en excuses.

Alcazan: Que disiez-vous déjà Harlius, à propos de perdre mon temps?



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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeDim 27 Juin - 19:12

Harlius jeta à Alcazan un regard quelque peu admirateur, mais surtout... provocateur. Puis, il rejoignit les autres à la grande table de bois qui malgré tout était bien petite pour autant de gens. On ne tarda pas à les servir : Alrost avait commandé une simple liqueur d'aubergine ; le serveur fût surpris de la demande d'Alia : une grosse part d'ours à la bière ainsi que deux cruchons de cette même substance... À cette commande le serveur répondit :

Serveur : Mais, mademoiselle, n'êtes-vous point un peu trop jeune pour tel repas? Je vous servirai volontiers de l'ours, si vous avez aussi faim, mais de la bière! De la bière, à votre âge!

Alia : Je ne suis pas "un peu trop jeune"!!!!!

Altor : Alia, Alia, calme-toi. Dit-il en posant sa main sur l'épaule de la 'petite fille' en furie. Il tenta de la retenir pour l'empêcher de sauter sur le malheureux jeune homme qui n'avait rien demandé et était déconcerté, presque autant que Morgan après les réponses d'Alcazan à sa question soi-disant hardue, mais Alia se défit vite de sa prise et se lança, littéralement, mais carrément, sur le serveur. Heureusement, Alrost, d'un geste rapide, se plaqua devant elle pour protéger le pauvre homme, figé sur place. Le visage d'Alia était horrible et défiguré par la rage. Décidément, elle était colérique, mais grave. Après tout, cela faisait pas mal de fois qu'elle tentait d'exprimer son âge véritable ; pas toujours de la bonne façon. Même Alrost, deux fois plus grand qu'Alia, eût peine à la retenir. Mais elle se calma rapidement, puisqu'elle ne désirait pas faire de mal à un membre de son groupe... au chef, en plus! Voyant là l'occasion ou jamais, le serveur s'enfuit à toute jambe. Le reste du monde présent de la pièce s'étaient alarmés, surtout les plus proches, quant à cette scène violente. Certains paraissaient même prêts à ce battre pour défendre fièrement leur vie ; dans la confusion.

Alrost : Mais qu'est-ce qu'il t'a pris! JE L'AI DIT ET REDIT... nous ne devons pas nous faire trop remarquer!

Les yeux du chef reflétaient la colère, et les plus attentifs auraient pût y voir une once de peur... Cependant, seule Alia eût le privilège de les regarder, quelques secondes. Après quoi, il repris son calme, la jeune femme avec. Mais alors que le groupe et les autres personnes présentes dans la pièce le retrouvaient également, un nain complètement bourré fit irruption dans la taverne! Vraiment, pour être ivre, il était ivre, celui-là. Au début, il semblait plus attirer le rire qu'autre chose, par sa démarche saoule, ses petits yeux pivotants et sortant presque de leurs orbites ; ses grosses mains maladroites cherchant quelque chose avec avidité.... une hache! Une grande hache, à double-tranchant, grossière et brute. Mais certainement menaçante... Le nain, dans un accès de folie, entrepris de fendre une table en deux, pour prouver sa force, dit-il, stupidement. Tout le monde s'écarta. Et le gros bêta le fit vraiment, ce qui eût pour effet d'enrager les deux hommes qui se trouvaient à ladite table. C'est alors qu'une bagarre générale débuta : l'un des deux hommes avait tenter de se venger, et par conséquent, dégainé une courte épée pour attaquer l'insolent petit personnage qui avait osé ruiner son repas d'une telle façon. Quelque peu fatigué et, surtout, sous l'effet de l'alcool, l'homme manqua sa cible, trop petite, et son arme alla se planter dans le mobilier d'à côté. En tentant de retirer son arme, bien enfoncée dans le bois à cause de la force de l'impact, le propriétaire de l'épée ne parvint qu'à faire tomber tous les meubles par terre ; et sur lui. Les meubles tombaient un peu partout, tiroirs s'ouvrant ; livres tombants. Beaucoup de dîner furent perturbés par les bibelots qui s'éparpillaient dans les assiettes et les tables qui se faisaient fracassées par les tiroirs. Dans la pagaille, beaucoup en profitèrent pour s'en aller en douce sans payer ; d'autres préférèrent rester, histoire de se venger (mais pas par honnêteté, dans ces temps de famine...). Pour la taverne, la zizanie provoqué par le nain fût certes néfaste... mais le groupe en profita pour emporter quelques denrées et partir en vitesse. Ce n'était pas très bon joueur, mais bon... en ces temps sombres, il fallait user de quelques moyens... au-delà du conventionnel. Après tout, il n'avait pas vraiment l'argent pour payer, à la base. Malgré cela, les plus bons cœurs laissèrent quelques pièces sur leur table, mais celles-ci furent volées plus tard dans la soirée. Et la table fût brisée. Alors que les six rebelles fuyaient de nouveau, Alrost pris la parole, disant quelques mots puis reprenant son souffle :

Alrost : Bonjour l'entrée en matière! [...] Il va falloir... *pfou* faire autrement.

Altor : Arrêtez-vous!

Jinny : Pourquoi maintenant...? dit Jinny par morceaux saccadés, dans sa course.

Altor : Suivez-moi, par ici il y a une ruelle où nous pourrons nous reposer tranquillement, ne serait-ce que le temps de... récapituler.

Sur ce, ils se dirigèrent, plus tranquillement, vers l'endroit qu'Altor avait montré. C'était une bien étroite ruelle, sombre et
oubliée. Le groupe aurait pour seule compagnie les rats ; et la puanteur qu'ils traînaient avec eux. Quand tout le monde eût repris son souffle, la majorité se tournèrent vers la petite Alia :

Harlius : Alors, là, bravo! Vraiment!

Alrost : Taisez-vous! Je sais ce que vous allez dire. Et c'est en partie vrai : Alia, tu y est allé trop fort, cette fois! Je...

Alcazan: Si je puis me permettre, il y a plus important... Jinny n'est plus là.
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeSam 3 Juil - 15:34

Alia: Comment ça, Jinny n'est plus là?! Elle nous suivait il y a peine une minute!

Mais le groupe dut rapidement se rendre à l'évidence: la jeune femme ne les avait pas suivis dans la ruelle. Un éclat de lumière scintillant plus loin dans la ruelle attira soudainement l'attention de l'Aerwor pendant une fraction de seconde, mais ce-dernier se dit qu'il s'agissait sans doute du Scruptoscope d'Alrost qui les espionnait encore. Au loin, un clocher sonna six fois.

Harlius: Qu'est-ce qu'elle a cette fille à disparaître à tout moment?

Altor: Vous croyez qu'elle s'est perdue?

Alrost: Laisse-moi en douter un peu...

Alcazan: Je ne voudrais brusquer personne, mais je pense que ce serait une bonne idée de la retrouver...

Harlius: Je suis d'accord. Après tout...

Personne ne sut la fin de la phrase d'Harlius, car un bruit d'explosion assourdissant le coupa net. La terre trembla un peu et les rebelles, sous le choc, se précipitèrent hors de leur ruelle étroite pour aller voir ce qui se passait. Une fumée noire s'élevait d'un endroit tout près.

Altor: Non! Tout, mais pas ça! disait le jeune homme paniqué qui voyait déjà le cauchemar de Bethlim se reproduire dans sa ville natale.

Décidé, Alrost se mit à marcher vers la source de la fumée et les autres consentirent silencieusement à le suivre. Lorsqu'il découvrit ce qui avait explosé, Alcazan en eut un pincement au cœur: il s'agissait de la maison du maire Gregory qui abritait les précieuses archives. Un cratère noir s'était formé là où se tenait encore une charmante demeure quelques minutes plus tôt. L'Aerwor se précipita vers le peu de décombres qui restaient, mais ne trouva rien qui eût pu survivre à l'explosion. Les corps du vieux maire et de son épouse semblaient s'être désintégrés. Des larmes commencèrent à perler au coin des yeux du jeune homme à la peau bleue. Alrost s'approcha dans le cratère à son tour et perçut la tristesse de son compagnon.

Alrost: Dites-moi la vérité, Alcazan, qu'y avait-il donc ici? Vous le savez sûrement pour que cela vous cause un tel émoi...

Alcazan: Le...maire.... Snifff.... Et ses archives...

Alrost: Oh mon Dieu, quel gâchis... Pourquoi a-t-on voulu attenter à la vie du maire? Où peut-être que c'était en fait les archives que l'on voulait détruire... Elles contenaient probablement une information capitale... Et que cela se produise juste comme nous arrivons à Lyrance, il y a de quoi se poser des questions... Et Jinny qui manque toujours à l'appel! Ah la la la la...

L'Aerwor n'écoutait plus ce que racontait le chef rebelle. Son chagrin brouillait ses pensées. Il n'avait échangé que quelques mots avec le vieillard et pourtant, sa mort lui causait un terrible choc. Celle de sa femme aussi. C'étaient des gens simples qui n'avaient jamais fait de mal à personne. L'Aerwor était décidément très sensible, un peu trop même, aurait dit Alrost. Tout en ruminant ses tristes pensées, Alcazan commença à ressentir un certain malaise au creux de son estomac et sa tête se mit à tourner. Il crût qu'il allait être malade, mais la sensation désagréable s'évapora pour laisser place à des picotements partout sur sa peau. Des voix lointaines se mélangeaient dans son esprit dans une confusion des plus incompréhensible:

Alcazan: Si je puis me permettre, il y a plus important... Jinny n'est plus là.

Altor: Vous croyez qu'elle s'est perdue?

Harlius: Je suis d'accord. Après tout...

Alia: Comment ça, Jinny n'est plus là?! Elle nous suivait il y a peine une minute!

Harlius : Alors, là, bravo! Vraiment!

Altor : Arrêtez-vous!

Alrost : Mais qu'est-ce qu'il t'a pris! JE L'AI DIT ET REDIT... nous ne devons pas nous faire trop remarquer...

Alia : Je ne suis pas "un peu trop jeune"!!!!!

Le décor se mit à tourbillonner autour d'Alcazan qui ne comprenait pas ce qui se passait, mais qui ne s'en effrayait pas tant que ça, car il sentait comme une sorte d'énergie nouvelle circuler en lui. Alors qu'il était propulsé dans tous les sens dans un chaos multicolore, il ferma les yeux un instant, puis il sentit que tout s'immobilisait enfin autour de lui. Lorsqu'il rouvrit ses paupières, il eut la surprise de retrouver juste devant lui le tavernier Morgan.

Morgan: Comment se nommaient les trois premiers fondateurs de cette ville? Je veux le prénom et le nom des TROIS.

Décontenancé par une sensation de déjà-vu incroyable, l'Aerwor jeta des regards à la ronde et aperçut tous les autres rebelles qui s'apprêtaient à quitter la taverne dans laquelle ils se trouvaient en ce moment.

Morgan: Ouh ouh! C'est à vous que je parle!

Alcazan: Euh... Je... C'est...Il s'agit bien de Clide Moflon, Jonah Rivera et Youry Dakar?

L'expression du tavernier à ce moment-là était la même dont s'était amusé Alcazan, peu de temps auparavant. Le temps... Était-ce possible? L'Aerwor ne savait plus que penser. Il était en train de revivre une situation du passé. Il avait voyagé dans le temps? Mais pourquoi? Tant de questions qui se bousculaient dans la tête du jeune homme. Il se remémora alors ses derniers souvenirs avant que la sensation bizarre ne se manifeste. Il se tenait au milieu d'un cratère d'où s'échappait une épaisse fumée noire... La maison du maire! L'explosion! Il n'y avait pas une minute à perdre! À la grande surprise des autres rebelles, Alcazan se précipita hors de la taverne, en essayant d'ignorer les cris de protestation qu'il semait derrière lui en renversant tel ou tel client. Sur le chemin de sa destination, il rencontra un nain ivre tenant une hache à double tranchant qui se dirigeait apparemment chez Morgan. Le petit homme fut presque renversé par Alrost qui s'était lancé à la poursuite de l'Aerwor.

Alrost: Alcazan! Alcazan! Arrêtez-vous, bonté divine!

C'était peine perdue. Après une course folle à travers Lyrance, Alcazan parvint enfin à la demeure du maire Gregory et tambourina à la porte comme un fou. Ce fut encore une fois la vieille femme qui lui ouvrit.

Vieille femme: Voyons, voyons, vous n'avez pas à fracasser la porte! Oh, c'est encore vous, l'homme bleu! Avez-vous oublié quelque chose?

Alcazan: Non, écoutez-moi. Vous et votre mari, vous devez absolument sortir de la maison. Je vous en prie!

Vieille femme: Calmez-vous, mon cher... Calmez-vous... Attendez ici, je vais allez vous chercher mon mari. GREGORY!

Entre-temps, Alrost avait rejoint son compagnon.

Alrost: Qu'est-ce qui vous a pris, Alcazan?! Vous avez impressionné le tavernier avec les noms des premiers fondateurs et il nous laissait prendre place dans son établissement lorsque vous vous êtes précipité comme un fou à l'extérieur!

De lointains bruits de bagarre parvinrent aux oreilles des deux hommes qui attendaient devant la maison du maire. "Oh non, le nain bourré" songea Alcazan.

Alcazan: Vous auriez dû rester avec les autres, Alrost. À l'heure qu'il est, Alia a sans doute déjà cassé le nez d'un certain serveur...

Alrost: Mais qu'est-ce que vous racontez?!

Alcazan: Je n'ai pas le temps de vous expliquer! Il faut que je parle au maire!

Justement, l'intéressé arrivait à la porte d'entrée.

Gregory: Ahhhh, Alcazan, c'est bien cela? Je ne m'attendais pas à vous revoir de sitôt! Et vous avez amené un ami avec vous. Peut-être désirez-vous manger avec nous?

Alcazan: Non, je ne suis pas venu pour ça. Monsieur le maire, vous et votre femme, vous devez absolument quitter cette maison le plus rapidement possible! Il va y a avoir une explosion!

Gregory: Une explosion, vous dites? Voyons, je peux admettre que la famine pousse parfois les gens à poser des gestes insensés, mais c'est un peu exagéré, là.

Alcazan: S'il vous plaît, faites-moi confiance! Allez chercher votre épouse et sortez de là!

Le clocher de la ville se mit à sonner. DONG!

Alcazan: Oh non! Pas le clocher!

DONG!

Alcazan: Assez perdu de temps! Alrost vous avez confiance en moi?

Alrost: Euh...Oui, bien sûr.

DONG!

Alcazan: Prenez le vieux Gregory et tenez-le fermement en vous éloignant le plus possible de cette maison.

DONG! L'Aerwor poussa le maire dans les bras d'un Alrost surpris et se précipita à l'intérieur de la maison. Il trouva rapidement la vieille dame qui somnolait dans un fauteuil et l'agrippa un peu durement par le bras. DONG!

Vieille femme: Mais qu'est-ce que vous faites! Lâchez-moi! TRUAND!

Alcazan: Désolé, madame, c'est pour votre bien...

Le jeune homme traîna la septuagénaire qui se débattait le plus rapidement possible hors de son domicile. DONG! Il alla rejoindre Alrost qui s'était grandement éloigné de l'habitation et qui tenait fermement le vieux Gregory.

Gregory: Bandits! Vous rendez-vous compte que vous vous en êtes pris au maire de Lyrance! Vous allez avoir de sérieux problèmes! À L'AIDE!

Vieille femme: AU SECOURS!

Alors que des passants se préparaient à aller prêter main forte au couple âgé, un bruit cacophonique mêlé à une onde de choc et un jet de lumière violent attira toute l'attention. Une terrible explosion venait de détruire la demeure du maire et par conséquent, les précieuses archives que renfermait le sous-sol.

Gregory: Par Delehim, qu'est-ce que c'est que ça?!

Une épaisse fumée noire envahit les alentours et s'envola doucement vers les cieux, comme un signe morbide. Alia, Altor et Harlius arrivèrent en courant quelques instants plus tard et allèrent rejoindre le quatuor.

Altor: Est-ce que vous allez bien?!

Harlius: Oh là! Ça a fait un sacré tapage!

Alia: Où étiez-vous passés tous les deux?! Et où est donc Jinny?

La jeune Jinny arriva une minute plus tard par un chemin à l'opposé de celui emprunté par les trois rebelles quelques instants plus tôt. Elle semblait en proie à une véritable panique.

Jinny: Vous êtes là! J'ai eu tellement peur! Une seconde, je regardais de jolies fleurs aux fenêtres d'une maison et l'autre je vous avais perdus de vue! Je vous ai cherché à travers la ville et puis il y a eu cette explosion! Oh, j'étais effrayée!

Alrost: Tout doux, tout doux... Je pense qu'il nous faudra récapituler ce qui vient de se passer en groupe le plus tôt possible. Je propose que nous nous retrouvions chez Morgan pour...

Alia: Non, pas chez Morgan... L'endroit est en ce moment peu propice à la discussion.

Alrost: Bon, euh...

Gregory: Si je puis me permettre, commença le vieillard qui s'était vite remis de ses émotions, vous pourriez venir vous reposer à l'hôtel de ville. Nous y serons tranquilles et puis, ce n'est pas comme si j'avais moi-même un endroit où aller. Chérie, voudrais-tu escorter ces gens jusque là-bas?

Vieille femme: Tout de suite...

Gregory: Quant à vous, dit-il en se tournant vers Alcazan, je voulais vous dire...merci.

L'Aerwor hocha de la tête pour signifier qu'il acceptait les remerciements, puis tout d'un coup, il s'effondra sur le sol, inconscient.




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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeLun 5 Juil - 13:21

Jinny fût la seule à remarquer Alcazan qui avait perdu connaissance. Les autres s'en allaient tranquillement avec le maire et sa femme, quand la jeune femme aux cheveux roux s'écria :

Jinny : Alcazan! Alcazan s'est évanoui!

Tout le monde se retournèrent en même temps, stupéfiés... L'Aerwor ne sembla pas particulièrement mal en point. En fait, il paraissait plutôt dormir... D'un sommeil profond, il en va de soit, pour ne pas avoir été réveillé par les cris stridents de Jinny. Alrost s'approcha du jeune homme et le souleva doucement, puis, le plaça sur son dos, sans laisser paraître le moindre effort. Ensuite, sans parler, tous se dirigèrent vers l'hôtel de ville. Ce fût Alia qui brisa le silence.

Alia : Pourquoi est-ce qu'il dort? Il ne semblait pas épuisé, et je doute qu'on lui ai administré des somnifères... il est encore plus improbable qu'il soit victime d'un sort.

Alrost :
Si vous voulez mon avis, ça a un rapport avec ses pouvoirs d'Aerwor.

Altor :
Ah bon?

Alrost :
Oh! Ce n'est qu'une théorie, hein... Mais, vous savez tous, je crois, ce que sont les Aerwors...?

Effectivement. Tout le monde acquiesça.

Alrost :
Alors vous pouvez comprendre par vous-même. Bon! Je crois l'avoir dit peu de temps avant... enfin, je crois... nous avons complètement raté notre recrutement. Notre priorité, pour l'instant, c'est dormir, aussi banal que ça puisse paraître : il faut être en forme pour la suite de notre voyage. Je pense que nous n'avons plus de très grandes chances de trouver quelque nouveau participant à notre... quête. Ici, c'est la famine, et Alia ne contribue pas à notre réputation... Prenons de quoi manger et boire pour plusieurs jours, et demain, à l'aube, on part! La forêt ne seras pas une étape facile, je peux vous le dire...

Harlius :
Heureusement que je suis là! J'ai certaines connaissances du terrain... en tout cas, j'en avais! La forêt à bien changé en trente ans!

Altor :
En trente ans? Je vous donnais à peine ça!

Harlius :
C'est principalement dans ma jeunesse que j'ai parcouru cette forêt. À vrai dire, j'y vivais. Et puis, quelques légumes verts, une lampée d'huile, c'est la jeunesse éternelle!

Altor :
Si vous le dites...

Quelques courtes plus tard...

Jinny :
Nous voilà à l'hôtel de ville! Nous allons pouvoir nous y ravitailler, aussi, je l'espère... y dormir...

Alrost :
Si on est « sages », hein! *Alia ne fout pas tout en l'air, cette fois, je t'en pris*


(EDIT - By Admin : Je suis pas contre les couleurs, mais là, c'était à confondre avec un arc-en-ciel ^^ J'ai tout mis en blanc... si tu veux, tu peux mettre en couleur tes paroles à toi, mais uniquement. Si nah, c'est même plus beau... :-P)
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeMer 7 Juil - 16:22

Alia jeta un regard sauvage à son chef. Non mais pour qui il se prenait, celui-là! Et c'est sur une note sarcastique que le groupe débuta son séjour à l'hôtel. La salle de réception était chique, je dois dire : tapis rouge et plancher en marbre, ou en quelque chose qui ressemble à du marbre... La réceptionniste leur souhaita la bienvenue, sans même leur poser de questions : après tout, le maire était avec eux! Après avoir reçu leurs clefs, ils montèrent à leurs chambres respectives.

Alia et Jinny se trouvaient à la 311. C'était une petite chambre aux murs blancs. Il y avait deux lits au fond de la pièce, des fresques d'auteurs divers au plafond ; une petite lampe était placée juste à côté de la table de chevet et aussi, un grand coffre en bois pour entreposer les effets personnels des deux jeunes femmes. Ce dernier était séparé en trois parties à l'intérieur. Ah! Et il y a avait une armoire, bien sûr, ainsi qu'une garde-robe, dans le mur de droite.

Du côté d'Harlius et d'Altor, ils avaient eu droit à une grande pièce au mobilier quelque peu cossu. Un plancher de longues planches de bois bien ciré... et une garde-robe, comme toutes les chambres.

Le chef et l'Aerwor, quant à eux, héritèrent de la plus sombre : les murs étaient noircis comme s'il y a avait eu un feu hier à peine. Le plancher était de la même texture, les lits étaient couverts d'épais draps blancs et frais. Sinon, il y avait deux armoires et l'éternelle garde-robe!



Ainsi, chacun se prépara au sommeil ; enfin, ils parlèrent, au début. Harlius descendit chercher du sanglier en bas... Jinny et Alia parlaient de tout et de rien... Alcazan dormait sur son lit, pendant qu'Alrost était couché, les yeux fermés, mais sans vraiment dormir. L'Aerwor ne semblait pas apprécier son sommeil : il ne cessait de remuer et il était couvert de sueur sur sa peau bleutée. Alcazan ouvrait parfois les yeux, même s'il continuait à dormir! Quand telle chose arrivait, son regard était vide, presque apeurant.
Aux alentours de minuit, le chef s'en alla se balader ; les autres rebelles ronflaient déjà, et Alcazan faisait un rêve des plus étranges...

Il était invisible. Et le monde autour de lui également. En fait, il était le vide, dans le vide. Et au bout d'un moment, il sembla tomber, de plus en plus rapidement, vers un point précis. Son corps prenait forme parallèlement à son environnement. Il apparût soudain dans la chambre 313... là, il était étendu, tout en se regardant... lui-même. Plus étrange encore, il sentait le sol sous ses pieds ; et le meuble qu'il effleura de la main. Tout paraissait si clair... enfin! Dans le concret, c'était plutôt sombre (la pièce, du moins).

L'Aerwor resta là, à attendre. Longtemps, très longtemps. S'il dormait, il ne pouvait pas se réveiller... Finalement, il se décida à faire quelque chose : il s'approcha de... lui. Juste pour s'observer dans son "sommeil". Mais dans le noir, il trébucha sur quelque chose qui trainait par terre. Alors, il tomba sur le corps qui lui semblait être lui-même... ce qui eût pour effet de le réveiller! Et il se vit, se lever, brusquement. Il semblait apeuré et son second lui commençait à l'être aussi. Alcazan se saisit de son bâton et envoya un coup dans sa direction. Il le reçu en plein dans le ventre, en étouffant un cri... Apparemment, la vision n'était pas réciproque : Alcazan ne voyait pas Alcazan alors qu'Alcazan voyait Alcazan!


Tout à coup, Alrost débarqua en trombe dans la chambre, une épée verte à la main, une dague de la même couleur dans l'autre.


Alrost : Alcazan? Tu t'es enfin réveillé? Que se passe-t-il?!

À cette question il n'y eût point de réponse. Tout ce qu'Alcazan fit, c'est se tourner vers le chef... Et les murs prirent feu, une épée apparue dans sa main ; il plongea sur Alrost, sans crier ni faire le moindre bruit. La lame s'enfonçait dans la poitrine du chef, mais il ne semblait éprouver aucune douleur quant à cette attaque, qui aurait due être mortelle pour n'importe quel homme....

Puis, Alrost lâcha ses armes. Il retira la lame de son corps. Aucun sang n'en sortit. Aussi vite que sa pulsion meurtrière l'avait été, Alcazan s'était rendormi... Alrost se contenta de le soulever doucement et de le replacer sur le lit.


Entretemps, l'autre Alcazan virait fou La Rébellion d'Alrost Icon_razz : il ne comprenait vraiment rien à ce qui se passait. Il pût tout de même constater que le chef murmurait quelque chose... puis, entendant un cri, non loin, ce dernier saisit sa dague et sortit prestement de la chambre.

D'instinct, l'Aerwor voulu faire de même, mais au lieu de cela, il s'envola dans les airs! Il passa au travers du plafond, et partit vers le ciel, à une vitesse fulgurante... Il n'y a avait pas de lune ou d'étoiles, ce soir là. En fait, l'obscurité devint bien vite totale. Rien n'était plus visible, pas même son corps. C'est après une courte attente qu'il fut projeté à quelque part d'autre : au sommet d'une très haute montagne. Et malgré la neige et le vent qu'il pouvait sentir, le froid ne semblait lui faire aucun effet. Une immense créature à la peau noire et écailleuse déploya ses ailes et s'envola : c'était un dragon, pas de doutes. En fait, il avait cette créature en guise de corps! Sans trop le vouloir, il plongea ; tel un aigle vers sa proie, descendant au plus bas de la montagne. Décidément, celle-ci était VRAIMENT haute, la plus haute qu'il n'ai jamais pu voir de ses yeux. Et il y en avait d'autres, en plus! Ensemble, elles formaient la chaîne de montagnes du Collarmarüdìll... Il le savait, aller savoir pourquoi! Plus étrange encore, il n'y avait ni soleil ni lune ni nuages dans le ciel. Mais une clarté incroyable, certes! Et rien ne projetait d'ombre... un paysage de rêve, sauf pour les vampires, peut-être Razz

Après quelques temps passé à contempler cette splendeur de la nature, un être humanoïde gigantesque s'approcha de lui. Tout comme son autre lui de "tout à l'heure", il ne pouvait le voir. La plaine dans laquelle il se trouvait s'étendait, infinie, dans tous les sens. Alors il entendit des bruits de pas, de milliers ; de dizaines de milliers de pas. Une armée s'avançait dans la plaine : des hommes, apparemment, drapés de noir, couverts de lourdes armures de cette couleur ; et ils portaient des étendards. C'était l'emblème de Baldaris. C'était l'armée de ce même pays, qui venait combattre les Géants, et qui seraient mis en échec, si l'on s'en tient aux Livres d'Histoire.


Alcazan ; ou en tout cas le dragon, observa en silence la bataille sans y prendre part. Personne ne faisait attention à lui! Bien vite, il commença à se sentir très mal... Il ressentait un picotement de plus en plus intense dans tout son corps, extérieur comme intérieur. Une douleur atroce parcourait tout son être. Alors ce qu'il avait vu fit marche arrière! Les corps des Géants se relevèrent, tout comme ceux de leurs attaquants. Les hommes qui "avant" marchait au sud allait maintenant au nord. L'armée commençait à s'éloigner de reculons, de plus en plus vite. Cependant, lui, ne bougeait pas. Et qu'il le veuille ou non, il était cloué là.

Au bout d'un moment, le Vide revint. Mais il plongea derechef, quelque part dans le monde...

Cette fois, il ne reconnut ni ce qui l'entourait ni lui-même. Son environnement était indescriptible : au-delà la simple beauté. Ce n'était ni Lumière ni Ombre. Les choses avaient une consistance... changeante. Des êtres venaient, passaient. Une Mélodie, envoûtante, dont on ne perdrait jamais le goût d'entendre ; une Mélodie, à rendre fou. Un air divin, une Chanson insonore, une Musique, sans instruments. Bientôt, il ne resta plus que la Mélodie. Celle-ci paraissait souvent s'achever, mais elle reprenait de plus belle. Ce moment sembla une éternité pour l'Aerwor. Mais, à un moment ou un autre, il ressentit quelque chose de plus concret. Son corps remuait, disparaissant peu à peu. Et alors il se sentit nu dans le néant, face à deux pôles ; attiré autant par un que par l'autre. Quelque chose en lui s'en allait... Définitivement? Une sensation inconcevable vint, une émotion qui à ce jour, lui était inconnue ; mais elle se changea en un mal immense, une douleur supérieure à toutes celles qu'il ai vécues de sa vie, combinées. Chacun de ses membres étaient transpercés, mutilés. Finalement, il disparût entièrement dans l'Ombre. Ses yeux s'ouvrirent ; yeux qu'il croyait bien ouverts pourtant. Tout autour de lui, il y avait ses amis, compagnons de la Rébellion. La chambre, aussi. Seul Alrost manquait à l'appel. Étrangement, Alia pleurait, et Harlius était couvert de bandages et de bandeaux, tel une momie, ou encore, un lépreux. Altor soupira. Jinny le regardait d'un drôle d'air.

Quant à lui, il avait mal à la tête. Mais pourtant... il se sentait bien - comme s'il venait d'échapper au pire châtiment, et que maintenant, il était en sécurité. Il manqua s'évanouir - vraiment, cette fois - mais quelque chose le rappela ; il ressentit une peur immense à l'idée de "se rendormir". Il tremblait ; tout en souriant, en riant et en pleurant. Bêtement, Altor lui demanda si ça allait...

Alcazan : ...J'ai faim... j'ai soif. Je suis fatigué, et j'ai mal partout.

[...]
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeJeu 22 Juil - 19:10

Altor s'empressa d'aller chercher de l'eau et de la nourriture pour son compagnon. De son côté, Alia avait peu à peu séché ses larmes et regardait l'Aerwor tristement.

Alcazan: Que se passe-t-il ici? Harlius, pourquoi es-tu couvert de bandages?!

Harlius: À toi de me le dire! Aïe, ma mâchoire...

Alcazan: Je ne comprends pas...

Harlius: Tu m'as attaqué comme un forcené! Je n'ai même pas eu le temps de me défendre que tu me ruais de coups! J'étais en sang lorsque tu as finalement retourné dans ton lit! Heureusement qu'Alia est arrivée à temps; je serais sûrement mort!

Les images de son rêve étrange (si c'en était bien un) revinrent dans l'esprit de l'Aerwor et il se revit en train de poignarder Alrost sans que celui-ci n'en semble incommodé.

Alcazan: Où est Alrost?

Jinny: Il discute avec le maire Gregory, au rez-de-chaussée.

Alcazan: Écoute Harlius, je suis vraiment désolé pour ce qui t'es arrivé. Je peux t'assurer que peu importe le mal que j'ai pu te faire, je n'en était tout simplement pas conscient... Tu sais bien que je ne pourrais attaquer aucun d'entre vous sans raison.

Harlius: Mouais... N'empêche que c'était vraiment douloureux...

Les trois rebelles quittèrent la chambre de l'Aerwor en même temps qu'Altor y revenait avec un verre d'eau pas aussi transparente qu'elle aurait dû l'être et un pain extrêmement sec.

Altor: Désolé, c'est tout ce que j'ai pu trouver. Avec la famine et tout, c'est difficile de se procurer de quoi manger.

Alcazan: Ça ne fait rien, merci Altor.

Alcazan, étendu dans son lit, se retrouva de nouveau seul. Il ne semblait plus avoir de séquelles de son étrange voyage temporel, mais les évènements récents avait du mal à prendre une place précise dans sa tête. Tout avait été si confus, si mystérieux. Puisqu'il avait la tranquillité à sa disposition, il en profita pour passer en revue tout ce qui n'avait toujours pas trouvé de sens à ses yeux depuis sa rencontre avec Alrost à l'Auberge du Vieux Bouc. Pour s'aider, il se créa une liste de questions sans réponses dans sa tête:
- Les êtres noirs qui ont mis Bethlim à feu et à sang, qui étaient-ce donc?
- Pourquoi ces mêmes êtres ne l'ont pas attaqué, lui et Alrost, lorsqu'il en avaient eu l'occasion dans l'Auberge?
- Selon Altor, Alrost l'a enlevé de force et l'a trimbalé dans un sac pour ensuite lui proposer de joindre son groupe. Mais POURQUOI?!
- Justement, qui est donc Alrost? Est-ce qu'il a vraiment encaissé un coup d'épée sans sourciller où était-ce un simple rêve (quoique bien réaliste).
- Et ce rêve, qu'en est-il? Que viennent faire toutes les situations étranges qu'il a vécues pendant cette sorte de transe inquiétante?
- Pourquoi a-t-il attaqué ses amis sans raison?
- Selon Alrost, les loups des collines qui les ont attaqués dans la campagne ont été ensorcelés. Par qui?
- Qu'advient-il du Scruptoscope? Aurait-il enregistré quelques chose d'intéressant sans qu'Alrost ne lui en aie parlé?
- Y a-t-il bien un traître parmi les rebelles? Si oui, qui est-ce?
- Jinny a la mystérieuse habitude de disparaître lors des moments les plus délicats. Simples coïncidences?
- Pouquoi a-t-on voulu faire exploser la maison du maire?! Est-ce à cause des archives? Qui a fait ça, d'ailleurs?
- Que se passe-t-il dans la forêt séparant Lyrance et Eäkor? Pourquoi les gens y disparaissent-ils sans raison?
- Finalement, qu'est-ce qui a provoqué le voyage dans le temps subit?

Alcazan croyait avoir au moins la réponse à la dernière question. Alrost lui avait parlé du fait que ses capacités d'Aerwor et ses émotions étaient probablement très connectées. Lorsqu'il avait constaté la destruction de la demeure du maire Gregory, il avait été assailli par une profonde tristesse qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. (Il est sensible, que peut-il y faire?). C'était sans doute cela qui avait provoqué ce chamboulement temporel. Au moins grâce à cela, il avait pu épargner les vie du maire et de son épouse, ce qui était merveilleux. Malheureusement, les archives étaient irrémédiablement détruites. Perdu dans ses pensées, Alcazan n'entendit pas arriver dans sa chambre un jeune homme portant des lunettes et sursauta lorsque celui s'exclama:

Jeune homme: Par tous les dieux! Vous êtes bien là!

Alcazan: Ah! Mais qui êtes vous?

Jeune homme: Pardonnez-moi, je suis Timothée Dakar, le descendant direct de Youri Dakar, l'un des fondateurs de cette ville. Oh, je suis si heureux! Un Aerwor à Lyrance!

Alcazan: Euh...

Timothée: C'est que, voyez-vous, je passe ma vie à faire des recherches sur les représentants des races les plus spéciales de ce monde et je dois dire que les Aerwors m'ont toujours fasciné! Jouer avec le temps, quelle chance! Je n'en ai jamais vu un de mes yeux et vous voilà! Je vis présentement un moment que je n'oublierai jamais!

Alcazan: D'accord... Est-ce que vous voulez me poser des questions? Voulez-vous savoir quelque chose?

Timothée: Ha ha ha ha ha! Vous poser des questions?! Pour quoi faire? Je sais déjà tout ce qu'il est possible de savoir sur les Aerwors. J'en sais probablement plus que vous!

Alcazan: C'est vrai?

Timothée: Évidemment!

Alcazan: Alors, est-ce que moi, je pourrais vous poser des questions?

Timothée: Vous m'en verriez honoré! Oh la la la! Moi, Timothée Dakar qui discute avec un Aerwor en chair et en os!

Alcazan: Est-ce vrai que mes émotions ont une influence sur mes pouvoirs?

Timothée: Vous vous fichez de moi? Vos émotions CONTRÔLENT vos pouvoirs. Si vous étiez impassible, ce serait comme si vous n'auriez plus aucune capacité d'Aerwor. Mais je doute que cela vous arrive souvent, puisque votre sensibilité doit être plutôt élevée...

Alcazan: Oui, vous avez parfaitement raison.

Timothée: Bien sûr...

Alcazan: Tout récemment, j'ai aussi fait un songe des plus bizarres. C'était comme si je flottais dans les airs et j'ai vu mon propre corps, puis j'ai voyagé vers des contrées que je n'avais jamais vues. J'ai également été témoin d'évènements qui font pourtant partie des livres d'histoire. J'ai été dans la peau d'un dragon, bref, c'était incompréhensible!

Timothée: Une Mise à Niveau... Génial!

Alcazan: Une Mise à Niveau?

Timothée: Avez-vous vous voyagé dans le temps, peu auparavant?

Alcazan: Oui... En effet... Comment le savez-vous?

Timothée: Lorsqu'un Aerwor utilise beaucoup de son énergie, pour retourner dans le passé par exemple, il doit la récupérer. Pour ce faire, son corps se déconnecte simplement de la réalité; vous avez dû vous évanouir, n'est-ce pas?

Alcazan: Oui, c'est exact!

Timothée: Ensuite, l'esprit se faufile hors de son enveloppe charnelle pour la laisser reprendre des forces et se promène dans l'espace, d'où vos lointaines contrées, et le temps, d'où vos évènements du passé. Le passé, le présent et même le futur peuvent être rejoints par l'esprit d'un Aerwor en pleine Mise à Niveau, et plus aucune frontière n'existe pour lui. Ah... Vous en avez de la chance... J'oubliais: la façon dont chaque esprit réagit à une Mise à Niveau diffère selon l'individu. Vous êtes donc probablement le seul à avoir vu ce que vous avez vu.

Alcazan: J'ai une dernière question...

Tout à coup, un deuxième jeune homme fit irruption dans la chambre et s'adressa à Timothée:

Jeune homme: Hé, Tim! Le professeur à retrouver un doigt d'homme-lézard! Il faut que tu viennes voir ça!

Timothée: J'arrive tout de suite! Excusez-moi, Alcazan, le devoir m'appelle. Mais soyez sans crainte, je reviendrai vous voir très bientôt.

Alcazan: Non, attendez, ça ne sera pas long. Juste répondre à ma question.

Timothée: Désolé, contrairement à vous, le temps me manque. Il faut absolument que j'y aille, mais comme je vous ai dit, nous nous reverrons sous peu. Au revoir!

Alcazan regarda les deux hommes s'en aller en poussant un soupir. Sa dernière question était de loin la plus importante à ses yeux: il voulait savoir où il pourrait retrouver d'autres Aerwors, car il n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer un autre représentant de sa race et sa solitude lui pesait énormément. Son plus lointain souvenir remontait à il y a douze ans, alors qu'il avait passé son seizième anniversaire seule dans une plaine verdoyante, mais oh combien vide. Il n'arrivait pas à se rappeler les évènements de sa vie avant cette date fatidique. Quoi qu'il en soit, l'homme à la peau bleue se retrouvait encore une fois seul dans la pièce. Sentant que ses forces étaient revenues, il prit une décision: celle d'aller voir Alrost et de lui extraire les réponses à certaines de ses questions. S'il y avait une chose que l'Aerwor détestait, c'était de ne pas comprendre.






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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 23:32

Alcazan se précipita au rez-de-chaussé où était Alrost, selon les dires de Jinny. Mais s'il y avait été, il ne l'était plus. Le maire non plus, d'ailleurs. Ne sachant plus trop quoi faire, il décida de sortir dehors, histoire de prendre l'air. Mais où tout le monde était donc passé?! Sa question resta pour l'instant sans réponses, mais quelque chose attira son attention ; comme un murmure lointain... mais aussi, d'une certaine manière, très proche. L'Aerwor tenta de repérer la source de ce bruit étrange, qui commençait à prendre forme plus clairement à ses oreilles. Il croyait entendre quelque chose comme "weldetoddes ra taraka weldetoddes"... et maintenant il en était sûr : cela provenait d'une sombre maison, apparemment abandonné, à deux pas de sa position.

Le murmure n'en était plus un maintenant, quiconque aurait été proche aurait facilement pût le discerner. Vraiment très curieux de savoir si c'était à lui que s'adressa ses mots, mais aussi, méfiant, Alcazan s'approcha discrètement de la maison noire. Il approcha sa main pour tourner la poignée ; c'était ouvert. La porte s'ouvrit, dans un grincement... et dans la pièce l'ombre régnait. Difficile de déterminer la taille de l'endroit, et encore moins de repérer son relief. Mais l'Aerwor s'approcha quand même. Il fut surpris (mais heureux) de constater la présence d'une dague accroché à sa ceinture. Il la sortit lentement, et s'avanca, avec précaution, sans faire le moindre bruit (du moins, qu'une oreille humaine ou aerwor aurait pu perçevoir).
À peine avait-il posé un pied dans la pièce que le murmure s'arrêta, brusquement. C'était plus comme un chuchotement, et bien compréhensible, à présent : "Viens à moi, viens à moi...".

Alcazan : Qui... qui est-là?

Une question de plus, toujours pas de réponse. Mais au bout de quelques secondes, un étrange sifflement, fort strident, mêlé à des bruits rauques, qui aurait pu être confondu avec le râle d'un gros crapaud... mais là, c'était bien d'une maison que ces sons provenaient, pas d'un marais!

Pris de panique, l'Aerwor se retourna vivement et pris la fuite. Une fois revenu à l'hôtel il jeta un dernier coup d'œil derrière avant de refermer la porte : celle de la maison noire s'était refermée, et des bruits de batailles sortaient de part l'unique fenêtre du rez-de-chaussé. Alcazan fût tenté d'y retourner immédiatement, mais il se calma et choisi la prudence : il remonta prestement à l'étage afin d'alerter ses amis et le maire. Mais bizarrement, ceux-ci n'étaient toujours pas revenu ; du moins, il n'était pas ici, à cet étage. Il eût alors l'idée d'aller voir à l'étage supérieur de l'hôtel. Là-haut, on entendait des voix, comme si une réunion se déroulait. Il entra dans la pièce qui lui sembla être celle d'où provenait les voix, et les rebelles y étaient, y compris Alrost! Et le maire, et Timothée ; et son ami... Bref, tout le monde (sans oublier la vieille femme Razz).

Alcazan : Mais qu'est-ce que... oh! Écoutez-moi tous, il vient de m'arriver quelque chose d'étrange!

Tout le monde : On le sais.

Alcazan : Vous le savez? Je … *Ah oui, mon ''rêve'', ils doivent penser que je parle de ça... tant pis, finalement, je ne vais pas leur dire* Ah! Oui, vous savez, bien sûr.

Altor : Tu es sûr que ça va, Alcazan?

Alcazan : Oh, oui! Tout va très bien, je suis entièrement remis! … mais dites-moi, que faites-vous tous ici? Je vous cherchais.

Alrost : Désolé. Nous pensions que... tu t'étais recouché. Tu devrais le faire, d'ailleurs, tu as eu une nuit éprouvante.

Alcazan : Non, ça va, je vous dit. Aller. Je peux me joindre à vous, de quoi parliez vous?

Alrost : Oh! Oh oh oh... ahah... Euh, c'est ça! Euh... […] Où en étions-nous cher amis?

Alia : Ahem, nous abordions le sujet des pékans!

Maire : Ah, ces petites bêtes, ces petites bêtes... Pas trop rare, pas trop commun. En tout cas ici à Arnor y'en a pas mal.

Harlius : Oh, le pékan! Toute une histoire, autant c'est tout un gibier! Pas si facile à attraper que ça. Mais vous savez, moi, je m'y connais. Dans le temps, j'allais souvent dans la forêt vous savez je...

Alrost : Quiven!... Euh, je veux dire, Harlius. On a déjà assez parlé de cette forêt. Et je pense que personne ici présent ne s'intéresse particulièrement à vos histoires de chasse. Retournons à nos chambres, ça vaudra mieux je crois.

Alcazan : Non, non, partez si vous voulez, mais j'aimerais discuter encore une peu avec Harlius ; si vous voulez bien, mon cher... chasseur. Vous savez, vos histoires de chasse m'intéresse au plus au point! Parlez-moi donc de cette forêt, en même temps ; j'ignore beaucoup d'elle, et j'aimerais grandement en apprendre plus. Après tout, il me le serait bien utile, puisque moi-même ; et le groupe ici présent [excluant le maire et sa femme j'imagine... ^^] la traverseront sous peu. Enfin je crois.

Harlius : Euh... c'est que... voyez-vous. Je, bon, oui, je veux bien vous raconter quelques-unes de mes histoires.

Alcazan entendit le chef grommeler un peu avant de s'en retourner à sa chambre. Trois autres rebelles le suivirent, les autres restèrent ; mais peu à peu, ils s'en allèrent, jusqu'à qu'il ne reste plus qu'Alcazan et le chasseur.

Harlius : … oui, dans le temps, moi et le pékan, on faisait qu'un. Et puis un jour... et bien... l'aventure... ahem, ''m'appela''.

[...]
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MessageSujet: Re: La Rébellion d'Alrost   La Rébellion d'Alrost Icon_minitimeMer 8 Sep - 21:55

Harlius: ...j'avais de la boue partout sur moi...

Pendant que son compagnon racontait une histoire parfaitement inintéressante, Alcazan pensait, pensait et repensait. Avait-il rêvé ou Alrost avait appelé Harlius "Quiven" avant de se reprendre? Ça ne pouvait certainement pas être une simple erreur de prononciation. Entre "Harlius" et "Quiven" il y avait, comment dire, une marge!

Harlius: ...et là le pékan a fait irruption!

Est-ce que l'Aerwor avait réellement devant lui un chasseur sympathique ou n'était-ce qu'une couverture. Il ne put s'empêcher de songer à l'histoire du traître dans le groupe de rebelles. Les pensées d'Alcazan vagabondèrent alors vers sa dernière péripétie, celle dans la maison noire... "QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ PAR TOUS LES DIEUX!" se demanda-t-il. Il porta la main à sa ceinture et ses doigts effleurent la lame de la dague qui était apparue là comme par magie. "JE VAIS DEVENIR COMPLÈTEMENT FOU! IL ME FAUT DES EXPLICATIONS!"

Harlius: J'étais seul, comprenez-vous? Seul! Depuis que je suis tout petit que je m'aventure sans rien ni personne pour tester mes capacités... De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais l'occasion d'avoir quelqu'un à mes côtés. Ma seule famille reste ma mère et mon père. Je n'ai pas de frères ni de soeur. Oh, il y a peut-être ma cousine Berthe et mon oncle Gustus, mais j'ignore où ils vivent.

Alcazan se figea et son coeur bondit dans sa poitrine. Ce que venait de dire Harlius avait eu l'effet d'une bombe et la terreur se mit en l'envahir en même temps qu'un souvenir tout récent. Il se souvint d'une courte conversation qu'il avait eu avec le chasseur le jour même de leur arrivée à Lyrance. Il l'avait rencontré après sa visite des archives et lui avait demandé ce qu'il avait fait de son temps libre. Harlius avait répondu: "Oh, j'ai visité un cousin à moi qui habite ici..."

Harlius: Enfin, revenons au pékan... Je l'ai suivi à-travers les arbres...

Alcazan: Euh... Attendez, mon cher... Parlez-moi un peu plus de votre famille. Je vous jure que cela m'intéresse.

Harlius: Bien... Mais j'ai tout dit ce que j'avais à dire.

Alcazan: Vous en êtes sûr?

Harlius: Oui, évidemment...

Alcazan: Vous, votre mère, votre père, votre cousine Berthe et votre oncle Gustus? C'est tout?

Harlius: Mais oui, pourquoi?!

Alcazan: Oh, pour rien... Veuillez m'excuser s'il vous plaît...

L'Aerwor quitta la salle en essayant de passer le plus naturel possible, mais dès que la porte se referma derrière lui, il prit ses jambes à son cou et détala vers les escaliers de l'hôtel. "Mais qu'est-ce qui se passe ici, qu'est-ce qui se passe ici, qu'est-ce qui se passe ici...?" ne cessait-il de se répéter. Il courait si vite qu'il faillit bien entrer en collision avec Alia qui marchait vers lui. Heureusement, il parvint à s'arrêter avant de foncer tête première dans le ventre de la jeune fille, chose qu'il aurait sans doute amèrement regretté.

Alia: Alcazan? Vous allez bien? Vous êtes blanc, enfin je veux dire, bleu très pâle...

Alcazan: Je... je... Euh...

Alia: [...]
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